Algérie

Arts plastiques



Arts plastiques
Mohammed Khadda, né le 14 mars 1930 à Mostaganem et mort le 4 mai 1991 à Alger, est considéré comme l'un des pionniers de la peinture algérienne contemporaine et l'un des principaux représentants des «peintres du signe».Un hommage sera rendu à Mohammed Khadda, à partir de demain jeudi, à Mostaganem sa ville natale. Cette commémoration, placée sous le thème «25e anniversaire du décès de Mohammed Khadda», sera lancée par un colloque organisé par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) et la Direction de la culture de la wilaya de Mostaganem et qui se déroulera à la Bibliothèque centrale de Mostaganem. Jeudi prochain (2 juin 2016) à 14h, est prévue une projection du film « Khadda, le signe et l'olivier» du réalisateur Jaoudet Gassouma, à la Maison de la culture Ould Abderrahman-Kaki de Mostaganem.A 16h 30 aura lieu, au même espace, le vernissage d'une exposition intitulée «25e anniversaire du décès de Mohammed Khadda».Mohammed Khadda, né le 14 mars 1930 à Mostaganem et mort le 4 mai 1991 à Alger, est un peintre, sculpteur et graveur. Il est considéré comme l'un des «fondateurs» de la peinture algérienne contemporaine et l'un des principaux représentants des «peintres du signe».C'est le poète algérien Jean Sénac qui a utilisé le premier, en 1970, l'expression «peintre du signe» au sujet de ces artistes algériens nés dans les années 1930 qui, au début des années 1960, s'inspirent dans leur démarche abstraite des rythmes de l'écriture arabe.On retrouve le nom de Khadda parmi «les peintres de la nahda». «Dans cette Galerie 54, qui se veut une galerie de recherche et d'essai en contact permanent avec le peuple, nous avons regroupé des artistes de nationalité algérienne ou ayant des attaches charnelles avec notre pays», écrit Sénac dans sa présentation d'une exposition collective à laquelle participe Khadda, à la Galerie 54 à Alger. «Nous pouvons affirmer, avec Mourad Bourboune, que nos artistes n'exhument pas seulement le visage saccagé de la Mère, mais, dans le plein feu de la Renaissance (La nahda), façonnent une nouvelle image de l'Homme dont ils scrutent inlassablement le Nouveau Regard», conclut le poète.Toujours selon Jean Sénac, Khadda fait aussi partie de «l'Ecole du Noun». Ainsi, en 1964, dans sa préface à une exposition de Khadda à Lyon en France, Sénac écrit : «Après s'être enrichi, des leçons les plus subtiles de la peinture contemporaine, il récupère et sublime, avec une graphique arabe, les bruns, les roux, les ocres et les bleus de sa terre, une vision de l'homme en éveil, un univers charnu, irradié d'espace et de racines (”?)Le Signe, remontant des siècles, des douars reculés, du chant des meddahs, témoigne de la permanence au Maghreb de ce qu'on pourrait appeler l'Ecole du Noun».En 1994, l'écrivain Mohammed Dib a dit au sujet de Mohammed Khadda et de son art : «Pour avoir su de nouveau faire le charme de l'élémentaire, il a fallu que Khadda soit un magicien.Il fut, dirais-je, plutôt un géomancien, celui qui lit les signes dans le sable et qui, surtout, commence par les y tracer (...) Mais ni passé, ni présent, ni avenir : dans les toiles, les dessins de Khadda, se donnent à lire ce qui, éternel, confond en lui passé, présent et avenir.»


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