La Bastion 23, anciennement palais des Raïs, a depuis quelques décennies oublié ses souvenirs emplis d'agapes et de libations militaires où le repos du guerrier était de mise. Aujourd'hui, ce bastion de la culture revient à la poésie et aux couleurs.Retour aux sources de la couleur et à des libations d'un autre genre, où il est agréable de se promener dans des venelles qui se plaisent à nous rappeler d'anciennes gloires ottomanes. Pour cette fois, pas moins de trente-trois chevaliers hommes et dames d'un genre nouveau nous mènent dans un très beau voyage collectif. Il n'est nulle question ici de pérégrinations dans l'histoire, il s'agit d'arts plastiques pour une exposition qui a débuté le 5 décembre dernier à l'initiative de l'Acat (Association culturelle art et tradition) mais de bonne peinture pour certes des locomotives qui emmènent ce joyeux groupe dans un évènement qui vaut le détour dans les venelles anciennes du Palais des Raïs. Il n'est pas question de gloire ottomane ni de libations anciennes, mais plutôt d'agapes et de rencontres qui allient la tradition à la modernité. Pour madame Orkia Marghiche, il s'agit d'accueillir et de laisser découvrir de nombreux artistes peintres venus de tous les coins du pays qui usent de tous les matériaux avec des sources d'inspirations très diverses et donc en perpétuelle source de renouvellement. En effet, la découverte est au programme avec quelques bonnes perles de culture sur l'émotion picturale en premier et en dernier lieu pour aussi proposer un espace de convivialité et d'échange. Pour cette fois donc, Abderahmane Bekhti, Farah Laddi ou Nourdine Hammouche semblent mener ce joyeux groupe vers des visions que nous avons l'habitude de croiser sur les cimaises. Mais aussi Orkia Marghiche, Esma Bensidi Aïssa, Samia Hamici, Narimene Mezghiche, Ridha Boudina, Mounia Fernani, Ahmed Khemari, Yamina Hammouche, Djamila Ababsia Si Mohammed Abdellah...et Dieu comme ils sont encore nombreux à envahir le Palais dans de nombreuses visions stylistiques, entre calligraphie, art moderne, abstraction lyrique, compositions à l'huile, gouache et acrylique pour un tourbillon coloré et peint avec sincérité. Statuer et faire le critique d'art dans cet évènement relève de l'impossible car préciser ou mettre la plume sur l'un ou l'autre des artistes relève de l'exercice de style qui ne donnera point la tonalité exacte du plaisir et de l'émulation que l'on ressent face à un groupe immense dont le plaisir de la découverte reste en fait le principal que l'on doit réaliser dans les secrètes coursives du Bastion 23 qui fait office d'écrin protecteur de cette grande énergie artistique que l'on apprécie sur place. C'est aussi une marque de richesse de constater in-vivo la palette enrichie de ces jeunes pinceaux livrés de bonne grâce au public et qui n'ont pas beaucoup de possibilité d'accès à la monstration, une initiative à applaudir pour l'Acat qui n'en sera pas à son premier coup d'essai car promettant d'autres rencontres intéressantes du genre. Valoriser la création et l'émergence des jeunes talents ne manquera pas de nous livrer encore de belles surprises, la rencontre avec ces artistes qui laisseront la place à de nombreux autres rencontres festives...que nous ne demandons qu'à voir... Exposition collective ACAT, porte d'art de jeunes talents, Palais des Raïs, Bastion 23, exposition visible à partir du 5 décembre, entrée libre; infos sur : www.algerplus.com
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Posté Le : 14/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Jaoudet Gassouma
Source : www.lnr-dz.com