Algérie

Artisanat : Une crise qui perdure



Artisanat : Une crise qui perdure
Avec le déclin de la profession, les boutiques de produits d'artisanat se rétrécissent comme une peau de chagrin à Oran. Seuls cinq boutiquiers sur une vingtaine dans les années 80 sont encore en activité. Ils se trouvent tous dans les principales artères de la ville et se disent malheureusement' lassés de ce chômage déguisé. Exposés dans les vitrines ou à l'intérieur, les produits sont amassés en nombre, ce qui dénote une certaine mévente. En provenance de toutes les régions du pays, ces produits font la fierté de leurs vendeurs. Les cuivres sont commandés de Constantine et d'Alger, les produits en sable sont fabriqués dans les villes du Sud : Ghardaïa, Ouargla, Hassi Messaoud ; les poteries de Nedroma et de Kabylie ; les articles en cuir sont faits à Tlemcen. Parmi les produits phares on peut citer le tapis de Ghardaïa comme le tapis de Béni Yezguen, à l'image du tapis de la mariée qui est très apprécié par les connaisseurs dont de nombreux étrangers en visite à Oran.Héritage jalousement préservéOn raconte à ce sujet que c'est l'histoire d'une femme qui raconte sa vie en tissant à travers des symboles très connus. Pour ce qui est de ces bijoux en argent et corail, ils sont le fruit du travail d'artisans de Kabylie, de touaregs. Les articles sont achetés à des petits artisans de Tamanrasset qui fabriquent sur place. Les roses des sables proviennent d'el Ménéa et de Ouargla. L'artisanat reste intimement lié au tourisme dans nos régions, fait remarquer cet artisan. Il y a par exemple des objets en bronze comme le lion en bronze qui est emblématique de la ville d'Oran, tout comme certains articles, des photos ou des reproductions qui sont réalisées selon la méthode du cuivre martelé.A la question de savoir si ces produits sont bon marché, il fait remarquer que les coûts de fabrication sont très élevés, en raison de la raréfaction de la main-d''uvre, sans oublier le repli des artisans qui n'arrivent pas à survivre à la crise dans cette filière. Sachant que l'artisan ne vendra ses articles que deux mois dans l'année car ce sont surtout les émigrés qui achètent beaucoup en été, et deux mois ça ne couvre pas l'année, nous fait remarquer notre interlocuteur'A Oran, ils ne sont plus que quelques-uns à résister à la déferlante de produits contrefaits et surtout de l'informel. Ils ne sont plus que quelques commerçants à encourager l'apprentissage à transmettre un savoir-faire séculaire. Une profession par héritage jalousement préservée et transmise par les ainês pour voir pousser et se développer cette activité dont on dessine aujourd'hui les perspectives à l'horizon 2025.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)