Algérie

Artisanat : Le tapis tlemçani se meurt



Les causes de cette disparition sont multiples: la cherté de la matière première, la démission des pouvoirs publics, la concurrence déloyale générée par l'importation des produits moyen-orientaux, l'absence de la relève. Bizarrement, récemment, les responsables locaux ont organisé des journées portes ouvertes sur l'artisanat avec, comme thème majeur «l'estampillage». Un terme mis en exergue pour, disent les organisateurs, «donner un repère identitaire, culturel et civilisationnel au produit artisanal». Pourtant, il y a quelques années, le tapis tlemçani n'avait pas besoin d'estampillage pour àªtre reconnu et apprécié de par le monde. N'aurait-il pas fallu trouver des moyens adéquats pour redorer le blason de ce produit «tué» dans l'anonymat par une politique économique de bazar' Rappelons que, pendant les années 1970, cette profession artisanale employait plus de 150 000 personnes, des femmes en majorité, et que les humbles artisans avaient exporté de leurs modestes boutiques plus de 450 000 mètres linéaires. A la place des tables rondes et des portes ouvertes, il faudrait, peut-être, écouter, les quelques artisans qui restent. Le tapis tlemçani renaîtrait… de ses fils.              
 


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