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Artisanat



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Tout en préservant l'authenticité des produits artisanaux, les participants au Séminaire international sur la propriété intellectuelle dans le domaine de l'artisanat ont appelé dimanche à Alger à améliorer la qualité de ces produits pour qu'ils puissent contribuer au développement économique.Les participants à cette rencontre internationale ont indiqué que la propriété intellectuelle dans le domaine de l'artisanat était le moyen idoine pour "préserver l'authenticité du produit artisanal, valoriser ses spécificités civilisationnelles, accroître sa valeur ajoutée et encourager les artisans en matière de création et d'innovation".La ministre déléguée chargée de l'Artisanat, Aïcha Tagabou, a précisé dans une déclaration à la presse que la propriété intellectuelle "est plus que nécessaire dans le monde d'aujourd'hui où on assiste à une concurrence féroce dans le domaine économique".Mme Tagabou a souligné l'importance de la propriété intellectuelle "dans la lutte contre la contrefaçon et la protection du produit national par l'estampillage et l'apposition d'une marque sur tout produit artisanal national qu'il soit individuel ou collectif".La ministre a, par ailleurs, rappelé les facilitations dont ont bénéficié les artisans pour qu'ils puissent améliorer la qualité de leurs produits et les commercialiser sur les marchés national et international, précisant que plus de 50% des locaux au titre du programme du président de la République avaient été consacrés aux artisans.La directrice générale de l'Agence nationale de l'artisanat traditionnel (ANART), Fazia Barchiche, a, pour sa part, plaidé pour l'intégration de la propriété intellectuelle dans la protection du produit national contre la contrefaçon.Les artisans manifestent un "grand intérêt" pour la nouvelle réglementation, qui vise à "protéger cet héritage civilisationnel et culturel du plagiat et de la contrefaçon" indique la même responsable qui a appelé à "l'amélioration de la qualité du produit et à soutenir la créativité dans le but de contribuer au développement économique".Cette protection "peut se faire par l'estampillage des produits artisanaux qui répondent aux caractéristiques fixées dans le décret exécutif n°97-390" a-t-elle rappelé.De son côté, le directeur du développement de l'artisanat, Choukri Ben Zaarour, a évoqué quant à lui, "les moyens à même de soutenir la propriété intellectuelle dans le domaine de l'artisanat" appelant par la même occasion à "améliorer la qualité des produits, à mettre l'héritage artisanal au service du développement économique, à lutter contre la contrefaçon et à développer les capacités des artisans".Quant à lui, le représentant du ministère marocain de l'artisanat, Rahal Khaled a présenté l'expérience de son pays en matière de propriété intellectuelle dans le domaine de l'artisanat, qui est axée sur l'amélioration de la qualité, et la mise en place de mécanismes visant à développer et à préserver le produit artisanal.Dans le même contexte, le représentant de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, Pierre Khouri (Liban) a réitéré la nécessité de faire de la propriété intellectuelle un moyen de protéger le produit artisanal.Les travaux du séminaire se sont poursuivi au niveau de trois ateliers de travail qui s'attèleront à définir les principaux axes de la stratégie nationale de protection de la propriété intellectuelle dans le domaine de l'artisanat.Appel à "définir les principaux axes"Lors de ce séminaire, la ministre déléguée chargée de ce secteur Aicha Tagabou a appelé à "définir les principaux axes" de la stratégie nationale de protection de la propriété intellectuelle dans le domaine de l'artisanat. La ministre a affirmé l'importance "de définir les principaux axes" de la stratégie nationale de protection de ce patrimoine et d'en exploiter les mécanismes pour la promotion des produits artisanaux. Mme Tagabou a indiqué en outre que cette rencontre de deux jours était l'occasion d'évoquer la réalité de la propriété intellectuelle dans le secteur de l'artisanat et de faire connaitre les législations relatives à la protection de la propriété intellectuelle.Après avoir rappelé l'importance que le président de la République Abdelaziz Bouteflika accorde au secteur de l'artisanat, Mme Tagabou a appelé à renforcer la protection des produits artisanaux à travers la mise en place de systèmes permettant de protéger les artisans et leurs ?uvres de la contrefaçon. Mme Tagabou a, par ailleurs, souligné "la nécessité de développer les outils de travail pour relever les défis actuels dans ce domaine, appelant à accompagner les artisans dans leur formation.Elle a appelé à se référer aux expériences des pays occidentaux et arabes pionniers en matière de protection intellectuelle et à renforcer les mécanismes de protection en préservant notamment le nom d'origine et les indices géographiques dans la commercialisation du produit artisanal. Mme Tagabou a évoqué la législation relative à l'artisanat en Algérie qui se base essentiellement sur la marque, la qualité et l'authenticité.La ministre a rappelé l'expérience du tannage des tapis traditionnels après la définition des normes de ce type de produits en coopération avec l'Institut algérien de normalisation.


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