Algérie

Article 87 bis, retraite et Pacte économique et social en examen Les groupes de travail ont six mois pour rendre leurs conclusions



Article 87 bis, retraite et Pacte économique et social en examen                                    Les groupes de travail ont six mois pour rendre leurs conclusions
Photo : Sahel
Par Samira Imadalou
Les dossiers laissés en attente lors de la dernière réunion tripartite gouvernement-patronat-UGTA seront traités par des groupes de travail, lesquels ont été installés jeudi dernier. Ils ont un délai de six mois, soit jusqu'à mars 2012, pour rendre leurs conclusions.
Ainsi, le Pacte économique et social, les retraites et les incidences de l'abrogation de l'article 87 bis du Code du travail seront pris en charge dans ce cadre.Le premier groupe se penchera sur l'évaluation du Pacte économique et social et l'élaboration de recommandations pour son enrichissement et sa reconduction. Signé le 30 septembre, ce pacte qui a essuyé une série de critiques, notamment de la part des syndicats autonomes, connaîtra au bout de six mois de travail des changements de manière à s'adapter à l'évolution socioéconomique. A l'issue de la dernière tripartite, il a été convenu de reconduire ce document sur des bases consensuelles. C'est ce consensus que tentera de trouver le groupe de travail en question. Le deuxième groupe aura à examiner les possibilités d'améliorer les ressources financières du système national de retraite pour assurer à la Caisse nationale des retraites (CNR) les recettes supplémentaires nécessaires à la prise en charge de ses obligations envers les retraités. Et ce, en axant sur la préservation des équilibres financiers du système de retraite pour en garantir la pérennité avec ses fondements actuels dont la solidarité et la répartition ainsi que l'amélioration continue du pouvoir d'achat des retraités. La troisième commission évaluera pour sa part les incidences de la suppression de l'article 87 bis et la préparation de la prise en charge de cette question dans la prochaine révision du Code du travail. Cette évaluation permettra de présenter de nouvelles propositions concernant le contenu du Salaire national minimum garanti (SNMG) défini, pour rappel, dans l'article 87 bis intervenu dans les années 1990. Un SNMG dont la revalorisation à travers une hausse de 20% (3 000 dinars) ne touche pas l'ensemble des salariés puisqu'elle profite essentiellement aux managers des entreprises publiques dont les salaires sont indexés au SNMG. Ce sont sur l'ensemble de ces dossiers (en plus de celui de la baisse de l'Impôt sur le revenu global) que les attentes sont les plus importantes. D'où la déception d'ailleurs à l'issue de la dernière tripartite qui a été beaucoup plus favorable au monde des affaires qu'à celui du travail. Les banques ont déjà entamé les premières opérations de traitement de la dette des entreprises, comme l'a annoncé le ministre des Finances, Karim Djoudi, la semaine dernière. Au total, ce sont 200 milliards de dinars de dettes qui sont concernées par les opérations de rééchelonnement.


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