Depuis hier vendredi 24 juillet jusqu’au 31 juillet, l’équipe du festival des Raconte-Arts va égayer les nuits des habitants et venelles d’Iguerssafen avec au menu un programme culturel riche et dense... impliquant dans un élan participatif villageois et artistes.
Proximité, itinérance, indépendance, festival participatif et hors les murs. Des mots clés pour définir le concept de Raconte-Arts, festival dont la caravane a pris ses quartiers à Iguerssafène, village de la commune de Bouzeguène, dans la wilaya de Tizi Ouzou, qui s’est distingué par l’engagement citoyen de ses habitants pour la sauvegarde de l’environnement et la durabilité du microclimat villageois avec, en sus, la réhabilitation du système d’autogestion des affaires de la communauté. Tout auréolé de cette réputation qui lui a valu une distinction institutionnelle et une notoriété médiatique, Iguerssafen, littéralement (le site) entre deux rivières, accueille depuis la soirée d’hier, vendredi 24 juillet, l’équipe du festival des Raconte-Arts qui va égayer les nuits des venelles des villages et de ses habitants durant plus d’une semaine. Jusqu’au 31 juillet, l’art pictural, la littérature, sous ses différentes déclinaisons poétiques, art, du récit (conte) et théâtre éliront domicile… hors les murs. Un concept développé sur une idée de Hassan Metref et de l’artiste peintre Denis Martinez depuis 2004, à Ath Yenni. Sous le thème de la fenêtre du vent, de simples journées culturelles et d’animation estivale d’un village des Ath Yenni prendront la forme d’une rencontre qui ne cesse de gagner en notoriété, développant un concept novateur, hors normes et n’hésitant pas à rompre avec le ronron des festivals institutionnalisés budgétivores et aseptisés. Raconte Arts ne craint pas d’afficher ses choix et de hisser haut les voiles d’une culture underground, un tantinet subversive dans sa tonalité, son organisation, impliquant dans un élan participatif les villageois qui ont le choix d’être, en même temps, acteurs et spectateurs des joutes. Son objectif : conter l’art par-delà toutes les contrées avec comme viatique un petit budget et l’appoint des habitants des villages hôtes qui assurent l’hébergement chez l’habitant aux festivaliers et des artistes dont beaucoup viennent de France, de Tunisie, du Liban… D’année en année, Raconte-Arts gagne en galons ; il est couru par des personnalités qui ont marqué le paysage éditorial national, à l’instar de Saïd Sadi qui compte dans l’agenda des organisateurs pour l’animation d’une conférence sur le thème de la revendication identitaire. Hend, le frère de l’ex-président du RCD, viendra aussi en tant qu’auteur donner une conférence autour de son livre à succès sur Mouloud Mammeri.
Denis Martinez donne le « la » du festival
Denis Martinez viendra, comme à son habitude, donner le « la » au festival avec une performance inaugurale, en exécutant une fresque in situ, sur la place centrale du village. Il y aura aussi du théâtre de rue, des conteurs qui viendront dérouler la trame de leurs récits dans le cadre de ce qui est labéllisé nuits du conte dans le programme du festival qui verra se produire des chanteurs iconoclastes et de renom tels que Akli D., Hocine Boukella, alias Cheikh Sidi Bémol, natif d’Alger, mais dont la famille est originaire d’un village de Bouzeguène. Le programme comprend aussi des rencontres thématiques, tables rondes, du cinéma : Fadhma N’Soumeur de Belkacem Hadjadj, Arezki l’indigène de Djamel Bendedouche, Slimane Azem, une légende de l’exil de Rachid Merabet… y seront projetés avec, probablement, la présence de certains s réalisateurs.
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Posté Le : 26/07/2015
Posté par : Racontearts
Source : http://www.reporters.dz/