Algérie

Art et fun : Le cinéma fait son cinéma



Ça tourne. à‡a tourne très bien. Même balbutiant, le retour gagnant du cinéma algérien sur les grands écrans est, aujourd'hui, une réalité. Pour ne pas dire, au fond, un objectif que se sont jurés d'atteindre, tous ceux qui y activent de près ou de loin. Officiels ou non. Dans l'ombre ou sous les feux de la rampe. Peu importe la forme, le retard à  rattraper, les critiques à  essuyer. D'ailleurs, il n'est de réformes sans douleurs. Pour peu qu'elles puissent hisser notre cinéma aux firmaments planétaires. Les moyens existent. Les compétences foisonnent. La volonté-politique- y est. Reste maintenant à  trouver la bonne formule pour conjuguer l'ensemble des ces atouts- sans verser dans les névrotiques guéguerres d'intérêts, légion dans le secteur- de manière à  reprendre une place de choix que nous avons, hélas, perdue. On en a vu, tout récemment, avec la consécration- le prix du meilleur film arabe- de «Hors-la-lois» de Rachid Bouchareb, lors du 18ème Festival international du cinéma de Damas. Et bien avant, avec le film le plus primé du cinéma national, Mascarades de Lyès Salem et d'autres productions encore, dans le court-métrage notamment, où deux jeunes cinéastes, pétris de talent, brillent de mille feux. De quoi, en effet, susciter l'espoir des cinéastes, soucieux sans doute, de rendre aux écrans géants leur lustre d'antan. D'où aussi, la résurrection du génie génial Moussa Hadad, l'un des plus grands réalisateurs algériens, auteur du mythique «Les Vacances de l'inspecteur Tahar», qui vient de mettre fin à  sa longue traversée de désert, en se lançant dans une nouvelle aventure (Harga Blues).Le ministère de la Culture, de son côté, ne manque pas d'entrain. Après de longues tergiversations, d'atermoiements et moult péripéties, un texte de loi régissant, de fond en comble, le cinéma a été enfin promulgué, même si sa mise en pratique traîne, quelque peu, en longueur. Il est vrai que le processus n'est pas de toute évidence, sachant l'ampleur de la déchéance et les défis à  relever. Des challenges qui ont pour noble objectif, d'abord et avant tout, de réconcilier les Algériens avec le septième art. Le reste viendra. A coups sûrs. Une pensée, enfin, pour notre grande et feu Keltoum, qui porta très haut l'image et le prestige du cinéma made in Algeria.


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