Arrêtez la surenchère de la mafia du lait !

On ne comprendra sans doute jamais ce qui se passe dans cette wilaya de Constantine où les citoyens vivent, sur divers plans, des moments pénibles.
Des pénuries incompréhensibles persistent depuis plusieurs jours et aucune autorité ne se sent concernée. Exemple ces deux aliments indispensables que sont le lait en sachet et la baguette de pain. Il n'est par nécessaire de souligner la pleine responsabilité des structures étatiques qui sont concernées. Notamment pour le lait en sachet dont la pénurie que souffrent les citoyens est provoquée par une stupide mésentente entre l'office producteur et ses partenaires privés, chargés de la distribution. Ces derniers réclament la continuité de bénéficier de la marge de sécurité qui a tout le temps été accordée. Mais les gestionnaires de l'office ont décidé cette fois de la supprimer pour imposer une «vente ferme». Ainsi les sachets troués qui ne peuvent pas donc être distribués aux commerçants doivent être à la charge exclusive des distributeurs privés. Même s'il est avéré que ceux-ci spéculent sur cet aspect, il demeure inadmissible que l'Onalait puisse recourir à cette procédure qui pénalise largement les citoyens consommateurs au service desquels, faut-il le rappeler avec force, elle existe depuis l'obligation de sa création. Ce sont d'ailleurs les structures hiérarchiques qui doivent veiller à appliquer cette réglementation. Sauf si elles mêmes souffrent de l'inaptitude au sujet de laquelle tout le monde y croit. Il est en effet impossible que la situation puisse continuer comme elle l'est depuis près de 10 jours au cours desquels la population est tenue en otage par des stupidités qui donnent l'impression d'être télécommandées et par conséquent malveillantes. Sinon comment peut-on interpréter le fait que les distributeurs déversent chaque jour des sachets de lait dit de vache. Un sachet est proposé à la clientèle à raison de 40 DA. Pas moins ! Est-ce l'Onalait qui assure la production de ces sachets ou les distributeurs qui ne sont pas gênés par le très probable manque à gagner qui les amène à ne pas distribuer le lait normal. Qu'on le veuille ou non, il s'agit là d'une terrible inconscience qui risque de coûter très cher à l'Etat dont les destinées sont de plus en plus aux mains de la mafia commerciale désormais agissante à visage découvert.