L'affaire desjeunes Tunisiens, appréhendés lors d'un coup de filet le 15 avril 2005 à Annabaavant d'être remis aux services de sécurité de leur pays, a été jugée enTunisie. Les concernés au nombre de sept ont été condamnés en début de semaine,avec sept autres mis en cause poursuivis pour le chef d'inculpation d'adhésionà une organisation terroriste, à des peines allant de quatre à dix ans deprison ferme. Trois parmi les mis en cause ont écopé chacun d'une peine de dixans de réclusion pour avoir entretenu des relations avec le GSPC, selon lesdéclarations de leurs avocats rapportées par l'AFP. Trois accusés ont étécondamnés à six ans alors que les huit autres ont écopé de quatre ansd'emprisonnement chacun, selon Me Samir Ben Amor.L'information aété confirmée, hier, auprès d'une source judiciaire tunisienne qui a préciséque le jugement avait été rendu par la 4ème chambre criminelle du tribunal depremière instance de Tunis. Elle a ajouté que quatre autres accusés, en état defuite, ont été condamnés par contumace à 24 ans de prison ferme. Les mis encause poursuivis pour les chefs d'accusation d'adhésion à une organisationterroriste, recrutement pour le jihad, collecte de fonds et entraînement auxarmes à des fins terroristes avaient été jugés en vertu de la loiantiterroriste tunisienne, confie cette source à l'AFP. Les quatorze misen cause avaient tous nié durant le procès, qui a débuté le 17 février dernier,les accusations de «terrorisme» en admettant qu'ils avaient été contraints defaire des aveux sous la torture. Certains d'entre eux ont affirmé s'être rendusen Algérie dans l'unique objectif d'acquérir une expérience militaire avant dese rendre en Irak pour combattre aux côtés de la résistance. L'un des mis encause, interrogé par le magistrat, avait nié tout projet de violence et affirmés'être rendu en Algérie pour chercher un moyen de gagner l'Europe et non paspour rejoindre le maquis du GSPC.La défense aplaidé la relaxe pour absence de preuve et violations des procédures, certainsavocats ont réclamé des expertises médicales pour leurs clients qui auraientfait des aveux sous la torture. Ce procès intervient après la condamnation, le24 janvier, de huit Tunisiens à des peines de quatre à neuf ans de prison pouravoir tenté de gagner l'Algérie afin de suivre une formation dans les camps duGSPC. Me Ben Amor, interrogé par l'AFP, a estimé à un millier le nombre deTunisiens détenus pour des accusations et délits punis par la loiantiterroriste de 2003 et décriée par les défenseurs des droits de l'homme. Pour rappel, les sept Tunisiens s'étaientrendus en Algérie avec pour plan de rejoindre les maquis du GSPC mais leurpériple a tourné court après l'intervention des forces de sécurité. Les mis encause soupçonnés de liens avec le commandement du GSPC ont été arrêtés lorsd'une opération antiterroriste dans le quartier de Saint Cloud au centre-villede Annaba. Les Tunisiens, âgés entre 23 et 28 ans, étaient cachés dans unevilla en attendant un contact du GSPC pour rejoindre les maquis de l'Est dupays. Les sept autres mis en cause avaient été condamnés pour avoir planifié unvoyage en Algérie pour se préparer au jihad en Irak et à des attaques dans leurpays d'origine, selon l'acte d'accusation.
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Posté Le : 27/03/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Sofiane M
Source : www.lequotidien-oran.com