Algérie

Arrestation du directeur général de Tonic Emballage



L?inquiétude gagne les industriels La mise sous contrôle judiciaire de Abdelghani Djerrar, patron du groupe Tonic Emballage, écroué depuis jeudi dernier à la prison de Serkadji, au motif d?un surendettement auquel sa firme ne pourrait faire face, a jeté le trouble dans la corporation des hommes d?affaires algériens. Le Forum des chefs d?entreprise (FCE), auquel adhère ce patron de l?une des plus importantes sociétés privées algériennes, a accueilli avec consternation cette nouvelle, avec l?inquiétude à peine voilée que cette action augure de mauvais jours pour d?autres confrères. Leur étonnement, nous a affirmé un des membres les plus influents du forum, est que cette arrestation soit motivée par l?insolvabilité du groupe Tonic qui aurait accumulé une lourde dette auprès d?une de nos banques publiques. Un argument qui, selon notre interlocuteur, ne tient pas du tout la route, ne serait-ce qu?au regard de l?importance des actifs du groupe (un énorme complexe industriel et 41 hectares de terrain à Bou Ismaïl, d?importants équipements de transport et de manutention, une usine de dessalement d?eau de mer, une usine d?électricité, ainsi que des filiales toutes solidaires pour rembourser la dette du groupe auquel elles appartiennent). Une importante chaîne de production de papier kraft devant mettre définitivement fin à l?importation ruineuse de cette matière, devait même être inaugurée dans le courant de ce mois en présence de plusieurs de nos ministres. Le complexe Tonic Emballage de Bou Ismaïl est, au regard des experts, un chef-d??uvre du genre. Il est appelé à recycler 200 tonnes de déchets de papiers collectées chaque jour, sa consommation d?eau devait provenir de sa propre usine de dessalement d?eau de mer qui devait entrer très prochainement en activité, de même qu?elle devait assurer sa propre production d?électricité à partir d?une usine spécialement réalisée à cet effet. Au regard de l?importance de ces équipements susceptibles de servir d?hypothèques, le prétexte du surendettement ne semble, à l?évidence, pas tenir la route. Les raisons du problème seraient donc à chercher ailleurs, selon un des membres du Forum des chefs d?entreprise, qui pose également la question de savoir pourquoi on s?est empressé d?écrouer et de mettre sous contrôle judiciaire ce chef d?entreprise, avant que les deux cabinets d?audit et de contrôle engagés à l?effet de faire un diagnostic complet du groupe ne terminent leur travail, du reste largement avancé.


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