Arrestation de ressortissants algériens en Italie

Les familles crient au scandaleLes familles des cinq Algériens soupçonnés de terrorisme et arrêtés vendredi dernier à Vicenza dans le nord de l’Italie ne baissent pas les bras et clament l’innocence des leurs.M. Gaâda Nacereddine a fait, hier, le tour des rédactions afin d’alerter l’opinion nationale sur les abus dont auraient fait montre les autorités italiennes à l’égard de ses deux frères Farid et Nabil inculpés de «terrorisme international», une accusation introduite dans la législation italienne après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. Vivant depuis plus de 16 ans en Italie et rentré en Algérie le 7 juillet dernier, M. Gaâda a balayé d’un revers de la main l’appartenance de ses deux frères au Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), une organisation terroriste considérée comme proche du réseau d’Al-Qaïda. Selon les autorités italiennes, les ressortissants algériens arrêtés faisaient partie d’un groupe qui prévoyait, d’après elles, la préparation et l’exécution d’actions terroristes ou violentes en Italie ou à l’étranger contre des gouvernements, des forces militaires, des institutions et des civils dans le cadre de leur «djihad». Ils sont notamment soupçonnés d’avoir été chargés de financer et de recruter de nouveaux militants ainsi que d’obtenir de faux papiers dont des cartes d’identité et des permis de travail pour immigrés. Leurs familles restées en Algérie clament leur innocence et demandent aux autorités algériennes d’intervenir auprès du gouvernement italien afin de les libérer sans aucune forme de procès, car, selon eux, il ne s’agit pas moins que d’un «acte raciste». Pour l’heure, seuls le directeur des Affaires européennes au ministère des Affaires étrangères ainsi que le secrétaire général de Commission consultative de la protection et de la promotion des droits de l’Homme ont reçu les représentants de ces familles qui exigent de l’Etat algérien la protection de ses ressortissants à l’étranger.