Arrestation d'une bande de trafiquants

La nuit, il y a un engin roulant sur quatre roues qui n'a peur d'aucune piste, on l'appelle Mouqatila.
C'est une voiture d'un aspect courant, paraissant inutilisable, voire en panne, défoncé en plusieurs endroits, sans feux, ni châssis, ni immatriculation et aucun document évidemment. Seuls le moteur, l'accélérateur et les freins fonctionnent et cela suffit pour foncer sur les pistes accidentées de la frontière algéro-marocaine, des sentiers peu arpentés par les GGF, ce qui facilite la tâche aux contrebandiers. Conduite généralement par des gens aguerris à ce genre de cascades uniques, ce véhicule fonce tel un char d'assaut, écrasant tout sur son passage, tel un animal métallique, comme ceux configurés sur les spots publicitaires, louant le mérite de tel ou tel autre tout terrain. Celui-ci ne roule que de nuit, traversant la frontière par de sinueuses et abruptes pistes, défiant même les tout terrain des gardes-frontières. Au cas où le chauffeur serait coincé, il l'abandonne et se tire à pied, les barrages fixes ne lui font pas peur. Il défonce tout sur son passage, à grande vitesse. Cet engin de la mort est utilisé particulièrement pour le trafic de drogue. Ainsi équipé, le trafiquant limite les risques de se faire prendre.