Algérie

Arkab s'engage



L'année 2021 doit consacrer l'amorce de l'affranchissement de l'Algérie à son pétrole. Un virage à ne pas rater. La mère des batailles qu'elle doit absolument remporter. Une condition sine qua none si elle ne veut pas continuer à vivre au gré des humeurs d'un baril qui lui assure, certes, l'essentiel de ses revenus, mais (qui) peut aussi l'enfoncer dans des crises chroniques au caractère dévastateur. La Covid-19, qui a mis l'économie mondiale à genoux, représente une opportunité pour l'économie algérienne pour se reconstruire, en dehors de son secteur pétrolier qui s'est retrouvé malmené durant pratiquement toute l'année 2020.Son secteur minier figure parmi les atouts qu'elle possède, pour relever ce challenge. L'Algérie mise sur le développement du secteur des mines, à l'effet d'accélérer la diversification de son économie, fondée essentiellement sur l'industrie pétrolière et gazière, a affirmé lundi, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, lors de son intervention au Sommet international des ministres des Mines (Simm) de l'année 2021, organisé par l'Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs (Acpe), par visioconférence.
Le lancement du Plan d'action 2020-2024 doit offrir l'occasion au secteur minier de faire étalage de ses énormes potentialités pour contribuer à l'édification d'un nouveau modèle de croissance, créer des emplois, tout en prenant en considération la problématique de la protection de l'environnement.
Il devra, à cet effet, attirer des financements privés, nationaux et étrangers, promouvoir de petites & moyennes entreprises minières et développer de grands projets industriels, tels les projets de phosphates et celui du gisement de fer de Ghara Djebilet. Les choses semblent s'accélérer pour ce mégaprojet situé à 170 km au sud-ouest de Tindouf, qui s'étend sur une superficie de 131 km2.
Cela donne une idée assez précise sur l'immensité du chantier et la charge symbolique qu'implique son démarrage effectif, annoncé pour la fin du mois prochain. L'Exécutif, qui en fait l'un de ses projets phares, annonçant le redéploiement de l'économie nationale, avec, en prime, le début de la sortie de la dépendance aux hydrocarbures, entend donner le coup de starter de la relance de la machine économique du pays. L'ouverture de la piste minière par le président de la République et le fait d'insister sur Ghar Djebilet, tient certes de ses réserves estimées à 3,5 milliards de tonnes, mais aussi parce qu'il donne un nouveau cap à l'économie nationale.
L'exploitation du phosphate doit, en ce sens, jouer un rôle de premier ordre et servira vraisemblablement de locomotive à ce nouveau départ qui doit être insufflé à l'économie nationale bridée, chevillée, pieds et poings liés, à son pétrole. «L'Algérie recèle des réserves exploitables à plus de 3 milliards de tonnes dans les mines de Bir El Ater (Tébessa), ce qui constitue une opportunité pour développer une industrie métallique et manufacturière à valeur ajoutée, pour contribuer à la relance de l'économie nationale», avait souligné Mohamed Arkab, le 8 mars dernier, lors d'une séance d'audition à la Commission des affaires économiques et financières du Conseil de la nation. Le ministre de l'Energie et des Mines avait annoncé à cette occasion, un programme de grande envergure. Son lancement, prévu pour cette année, prévoit 26 projets de prospection et d'exploration de ressources minérales pour une valeur globale de 1,8 milliard de dinars. Ces projets concernent, principalement, les ressources minérales à valeur ajoutée.
Le programme est réparti sur six projets pour l'exploitation, deux pour le cuivre, un pour le manganèse, un projet de sels de potasse, cinq projets polymétalliques, un pour les matières premières minières résistantes à la chaleur, un projet de bentonite, un de feldspath, quatre concernent le soufre brut, un le lithium, un les pierres semi-précieuses et un également pour le quartzite métallique.
Il reste à se retrousser les manches.


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