Algérie

Argent et complicité pour peu de spectacle


La JS Kabylie est à quelques petits pas de la trappe. Les dirigeants n'affichent aucune inquiétude. Noureddine Saâdi, le nouvel entraîneur du club, décide de faire barrière à l'indiscipline.«Depuis mon retour à la JSK, j'ai remarqué que de mauvaises habitudes se sont installées au club, mais il faut que tout le monde sache que je n'ai jamais fléchi devant l'anarchie d'où qu'elle vienne». En d'autres termes, les joueurs sont invités à rentrer dans l'ordre. Dans un bavardage avec quelques collègues, une phrase sonne comme une fin de recréation : «Il y a eu énormément d'argent pour les joueurs, mais très peu de résultats. Est-ce normal ' Ce malaise n'est pas seulement chez la JSK mais dans l'ensemble des clubs. Tous déversent des sommes faramineuses, mais le résultat est le même. A-t-on réellement profité de cette masse d'argent que font couler quelques annonceurs ou sponsors ' Aujourd'hui, lorsque vous faites le tour de table, c'est tout le monde qui vous tient le même discours, une habitude qui devient culture des clubs... Je pense que cette situation est le fait qu'il n'existe presque aucun contrôle sur la finance, et l'on profite pour briser les reins des entraîneurs qui sont mis dehors pour mauvais résultats... Laissez-moi rire, lorsqu'un joueur rate un penalty c'est la faute à l'entraîneur, ou encore un face-à-face, il rate son tir, c'est la faute à l'entraîneur ' Ou encore ce coup-franc tiré pour envoyer le cuir au septième ciel, et pire encore, ce joueur qui est à terre simulant une blessure, c'est la faute à l'entraîneur ' La complicité entre les joueurs et entraîneurs existe, elle est visible et fait mal aux supporters. Beaucoup d'argent pour tous, pour peu de spectacle». Voilà résumée la leçon du terrain. Noureddine Saâdi disait : «En arrivant, j'ai trouvé une situation qui ne pouvait contribuer à mobiliser les joueurs pour remonter la pente». Conscients de ce qui guette le club, un membre du directoire lâchera «la relégation est à nos porte certes, mais nous pouvons la repousser, et nous le feront d'ailleurs, ce qui ferait taire quelques supporters et autres qui se sont laissés aller après la défaite face au PAC». Ont-ils raisons de tenter de faire entendre raison à leurs supporters qui s'inquiètent du devenir de leur club ' Oui, reste que les joueurs qui ne sont ne pas trop intéresser par ces multiples revendications qui prennent souvent racine depuis des coulisses, oubliant ainsi la place du football dans l'économie. Cette manière de faire reste un exemple, et la JSK ne veut pas tomber dans ce piège qui perturbe le bon fonctionnement de notre football. «Tenez par exemple, avons-nous commenté le départ de Kerbadj ' Non, le dossier de Kerbadj ne nous intéresse pas pour le moment, la situation de notre club passe avant tout... Notre devise est de tout faire pour faire retrouver la place qui est sienne à notre équipe... Le reste ne nous concerne pas... Nous considérons ces conflits comme une perte de temps...» Il est compris que la JSK peine à reprendre son souffle, ce week-end face au CRB, Dar el-Beïda jouera l'une de ses cartes qui inviterait ses fans à croire en elle. Composter le précieux billet des quarts de finale de Dame Coupe est un objectif de taille. Réussir, c'est s'offrir une bouffée d'oxygène qui lui permettra de faire face sur son terrain au vainqueur du match USM Blida-DRB Tadjenanet. Le président y croit. Sur un autre front, on attendra le mois d'avril pour connaître le nouveau président de la Ligue de football professionnel, à savoir le successeur de Mahfoud Kerbadj qui a été poussé vers la sortie par la Fédération algérienne de football. Pour Ammar Bahloul, membre du bureau fédéral de la FAF et membre du directoire chargé de gérer les affaires courantes de la LFP, l'assemblée générale ordinaire (AGO) de la Ligue ne se tiendrait qu'au mois de mars prochain : «L'AGO se déroulera lors de la première quinzaine de mars, au cours de laquelle il sera question de l'installation de la commission de candidatures et celle de recours. L'assemblée générale élective doit se dérouler dans un délai d'un mois après l'AGO, soit au mois d'avril. Nous sommes dans les temps», dira-t-il. En attendant, l'arbitrage continue de faire de ses siennes. Rien qu'à voir le cinéma dont «les producteurs» des matches de l'ES Sétif face à l'US Biskra, la JSM Skikda face au GC Mascara, NAHD-MCO pour comprendre que notre football mérite bien un nettoyage. Le réveil de la FAF, bien que tardif, est une opération à inscrire à son actif. Nombreux sont ceux qui espèrent que notre football va retrouver ses véritables rails pour circuler sans encombre, ce qui éviterait à notre arbitrage de fausser l'enjeu de ce qui reste à la saison et préparer la prochaine saison. Reste à savoir si ces sanctions seront dissuasives au point de redresser la situation et éviter le pire.
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