Algérie

Argent de la publicité de l'ANEP: Rabah Madjer devant le tribunal de Sidi M'hamed



L'ancien sélectionneur national et footballeur international algérien, Rabah Madjer, a comparu, jeudi dernier, devant la 15ème chambre du tribunal de Sidi M'hamed (Alger), dans le cadre d'une affaire d'indus avantages dont il aurait bénéficiés du temps de l'ancien pouvoir. En effet, comparaissant devant le tribunal de Sidi M'hamed, l'ancienne star du football algérien a été entendue dans le cadre d'une affaire liée à la publicité publique en sa qualité de propriétaire de deux publications qui ont bénéficié de grosses sommes versées par l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP), alors qu'elles avaient cessé de paraître. Un dossier sur lequel a déjà planché la section de recherche relevant du Groupement territorial de gendarmerie de la wilaya d'Alger, l'Inspection générale des finances (IGF), outre un audit interne effectué par des experts-comptables pour éplucher les comptes de l'ANEP durant les dernières années.La plainte contre Rabah Madjer avait été déposée du temps de l'ancien PDG de l'ANEP, dans le cadre d'une retentissante affaire d'octroi de sommes d'argent colossales par les anciens directeurs et responsables de l'agence, qui brasse des centaines de milliards au titre de la publicité institutionnelle, dont une partie a été utilisée par des indus bénéficiaires pour être détournée vers des comptes à l'étranger, selon les éléments de la vaste enquête en cours sur le scandale de la manne publicitaire publique.
L'ancien footballeur international, qui exploitait deux titres de presse paraissant à Oran, a reconnu dans une déclaration aux médias qu'il avait bel et bien comparu, en compagnie de son associé, devant le tribunal de Sidi M'hamed jeudi, et qu'il avait présenté «les justificatifs nécessaires prouvant que les deux titres de presse, El Balagh et El Balagh Erriadhi, paraissaient bien du temps où ils recevaient l'argent de l'ANEP». Madjer a également déclaré devant le juge d'instruction qu'il «s'acquittait bien des impôts et des frais d'impression d'une manière régulière», faisant état de «sa confiance dans la justice algérienne».
A noter que l'ancien Président-directeur général (PDG) de l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP), Larbi Ounoughi, avait déclaré que les deux titres de presse, propriété de Rabah Madjer, avaient bénéficié de trente (30) milliards de centimes en quatre années, «alors que ces deux publications avaient cessé de paraître en octobre 2019». «Le 2 février 2020, il avait été constaté que la Sarl Bahia Presse, conventionnée avec l'ANEP-URP Oran en date du 09/08/2016 pour ses deux journaux paraissant à l'ouest du pays, avait procédé à la dissolution de son entreprise le 03/11/2019 sans aviser le contractant (Anep-EPE/SPA)», selon un communiqué de l'ANEP, publié en mars 2020.


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