Dynamique n La richesse minière du pays a longtemps été négligée au profit du pétrole, et la crise qui se profile peut, en effet, permettre à cette ressource?prometteuse de revenir sur le devant de la scène.En plus des hydrocarbures, l'Algérie dispose en effet de riches ressources, grâce à ses régions aux sols divers, que ce soit dans l'Atlas saharien, dans les massifs kabyles, au sein de la chaîne de l'Ougarta, dans l'Oued El-Kebir, etc. On y trouve notamment de l'argent, de l'arsenic, du baryum, du cuivre, du fer, du marbre, du mercure, de l'or, du plomb, du phosphate, et une multitude?d'autres minerais. Fin 2015, c'est le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, qui affirmait que le secteur des mines connaîtrait à partir de 2016 une grande dynamique à travers le lancement de plusieurs projets visant la création d'une véritable industrie minière pour contribuer à la réduction des importations dans ce domaine.Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, M. Bouchouareb avait alors souligné que 2016 serait l'«année des mines», avec la mise en exploitation de plusieurs projets d'investissement lancés ces dernières années, notamment en ce qui concerne le phosphate, le fer, le marbre, le manganèse, le vanadium et le zinc. Il a ajouté dans ce sens que la stratégie du secteur reposerait à l'avenir sur la transformation des produits miniers afin de ne plus recourir à l'exportation de ces minerais à l'état brut. S'agissant du phosphate, le ministre a indiqué que le programme de développement de la production nationale concernant cette substance visait à atteindre 6 millions de tonnes/an à l'horizon 2018 et 10 millions de tonnes à l'horizon 2020, contre 1,2 million de tonne de brut actuellement, annonçant la réalisation de quatre unités de transformation, dont deux unités à Oued El Kebrit (Souk Ahras) et à El Aouinat (wilaya de Guelma). Ces investissements permettront à l'Algérie de maîtriser la filière de l'industrie des engrais, ce qui fera d'elle une pionnière dans l'exportation de ces produits dans le monde, indique-t-on. Pour ce qui est de la sidérurgie, M. Bouchouareb a relevé le progrès enregistré dans l'étude de faisabilité économique relative au projet de Ghar Djebilat (Tindouf), ajoutant que la première étude de faisabilité ayant concerné l'aspect technique du projet, supervisée par un bureau d'études canadien, avait été couronnée de succès. Le bureau d'études a également réussi à adopter les meilleurs méthodes pour traiter ce minerai en réduisant le taux de phosphore dans le fer brut au niveau de la même mine de 0,8% à 0,3%. L'étude a permis de confirmer l'existence d'importantes potentialités au niveau de la mine qui recèle ce minerai avec une grande quantité de fer brut (63%), a précisé le premier responsable du secteur. La valorisation de Ghar Djebilat a été entravée dans le passé par des problèmes techniques, notamment ceux relatifs à la composition du minerai, qui renferme une grande quantité de phosphore et d'arsenic, ce qui explique sa faible exploitation.Lyes SadounPhosphate cherche débouchés?l Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, insistait courant juin, lors de sa visite au complexe minier de Djebel Onk (100 km au sud de Tébessa) sur la nécessaire recherche de nouveaux marchés internationaux pour une meilleure commercialisation du phosphate. La conquête de nouveaux marchés «renforcera les entrées en devises pour le pays», avait souligné le ministre, qui a suivi sur site des explications sur cette mine de 11 000 hectares répartis sur quatre sites, dont un seul est exploité. D'ici à 2020, le complexe, qui emploie 1 400 travailleurs portera à 8 millions tonnes sa capacité annuelle de production, estimée actuellement à 2 millions tonnes, à diriger vers les deux complexes de phosphate d'El Aouinet (Tébessa) et Oued Kéberit (Souk Ahras), ainsi qu'à l'unité Hadjar Soud (Skikda), a-t-on indiqué à l'occasion. Réitérant le soutien de l'Etat aux investissements générateurs de richesses et d'emplois, le ministre a rassuré les propriétaires de camions originaires de la région transportant le phosphate vers les ports sur l'avenir de leur activité. Les études sont en cours pour exploiter la mine Bled El Hedba, implantée sur 2 200 hectares dans la commune de Bir El Atter, a indiqué M. Bouchouareb, affirmant qu'elle sera opérationnelle «fin 2017», avec une capacité de 6 millions de tonnes et un personnel de 1000 travailleurs, de sorte, a-t-il souligné, à garantir l'autosuffisance du pays en cette matière et consolider les revenus nationaux en devises.L. S.Ces ressources oubliées !l Concernant les autres ressources minières, des équipes techniques ont été installées, composées notamment d'experts étrangers, chargées de l'évaluation des potentialités concernant chaque minerai et les moyens de leur exploitation, indique-t-on du côté du secteur. La production effective de marbre permettra à l'Algérie d'économiser près de 500 millions de dollars/an destinés à l'importation de cette matière. Outre le marbre, l'Algérie recèle d'importantes réserves de vanadium. Un élément essentiel pour la production des batteries de stockage de l'énergie solaire.
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Posté Le : 30/06/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L S
Source : www.infosoir.com