Algérie

Areva repousse de 1 à 2 ans un projet de mine d'uranium en Centrafrique


Areva a repoussé de un à deux ans les travaux d'un important projet de mine d'uranium en République centrafricaine, en raison de la chute des cours du minerai après l'accident de Fukushima, a-t-on appris, avant-hier, auprès du groupe nucléaire français. Les travaux de mise en exploitation de la mine de Bakouma, qui renferme 32.000 tonnes d'uranium dans l'est de la Centrafrique, ont été repoussés en attendant une éventuelle remontée des cours, a déclaré un porte-parole du premier producteur mondial d'uranium. Depuis la catastrophe de Fukushima, qui a jeté une ombre sur l'espoir d'Areva de voir une renaissance du nucléaire dans le monde, le cours de l'uranium a chuté de près de 30%. Dans un communiqué diffusé par ailleurs, Areva explique qu'en dépit de l'interruption temporaire des travaux de mise en exploitation, d'autres travaux sur le traitement du minerai se poursuivront. Le groupe nucléaire français ajoute que ces opérations, impératives avant le démarrage du projet, permettront de préparer la reprise de l'exploitation une fois que les conditions de marché se seront améliorées. Nous sommes convaincus que les conditions de marché de l'uranium redeviendront propices dans les deux ans à venir, une fois l'impact de Fukushima surmonté, estime Sébastien de Montessus, directeur général adjoint en charge des activités minières d'Areva, cité dans le communiqué. Ce gisement est prometteur, les ressources potentielles sont importantes. Il nous faut désormais améliorer le traitement de ce minerai, ajoute ce responsable d'Areva, qui s'est récemment rendu en République centrafricaine où il a rencontré le Président François Bozizé. Areva a lancé des études pour le développement du projet minier de Bakouma depuis son implantation en République centrafricaine en 2007. Le groupe indique qu'il a consacré à ce jour plus de 70 milliards de francs CFA (106,7 millions d'euros) à la mise en valeur des ressources en uranium de la région de Bakouma. Avec 32.000 tonnes estimées à l'heure actuelle, le gisement est considéré comme important par Areva, même s'il n'égale pas par exemple les 180.000 tonnes de ressources de la mine géante d'Imouraren au Niger. En France, 76.000 tonnes ont été extraites lors de l'ère des mines d'uranium, et un peu plus de 100.000 tonnes ont été extraites depuis 1971 au Niger, un des principaux producteurs mondiaux, selon Areva.
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