Algérie


Rencontre avec les citoyens de Tizi Ouzou Les délégués des archs de Tizi Ouzou ont organisé, hier à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, une rencontre-débat avec les citoyens pour discuter ouvertement des questions ayant trait au mouvement citoyen. Avant de laisser les citoyens présents poser leurs questions, les délégués ont expliqué la nécessité d?éclairer l?opinion sur « ce qui se dit et se raconte sur le mouvement et les délégués ». Les délégués qui se sont succédé à la tribune ont, chacun à sa manière, répondu aux « détracteurs du mouvement », réfutant toutes les accusations et les rumeurs « colportées par les relais du Pouvoir pour affaiblir notre détermination », tout en reconnaissant qu?il y a eu certainement des erreurs commises durant ces « 40 mois de résistance et de combat ». « Beaucoup nous attaquent, mais au lieu de critiquer nos actes, ils nous insultent », dira Belaïd Abrika, avant d?affirmer que les délégués « se sont certainement trompés parfois, mais ce n?était pas voulu. C?était peut-être par ignorance, par manque de discernement ou par précipitation, mais il faut reconnaître que le mouvement depuis 2001 a marqué des points positifs ». Revenant sur l?épisode du dialogue, le délégué des Genêts expliquera que ceux qui reprochaient au mouvement son rejet de tout dialogue avec le Pouvoir, sont ceux-là mêmes qui ont manifesté leur courroux lorsque les délégués ont accepté de s?asseoir autour d?une table avec le chef du gouvernement. Il considère qu?un Etat qui ne respecte pas ses engagements ne mérite aucun respect, reprochant au chef du gouvernement d?avoir piétiné ce qu?il a signé de sa propre main, à savoir le protocole d?accord sur les incidences de la crise. « On ne s?est pas engagés dans ce combat pour des intérêts matériels ou autres, mais c?est pour faire aboutir un projet de société démocratique », dira encore le délégué des Genêts. Répondant à différentes questions posées par les présents sur divers sujets ayant trait à la Kabylie, au mouvement et à la situation actuelle du pays, les délégués ont expliqué que certaines rumeurs et accusations lancées à leur encontre ne visent qu?à affaiblir le mouvement. Sur l?histoire de l?évangélisation en Kabylie, qui donne le tournis au ministre des Affaires religieuses, Abrika dira qu?en Kabylie « nous n?avons aucun problème de religion. Chacun ici est libre de ses croyances. Notre seul problème c?est le Pouvoir ». Avant de clôturer la rencontre, qui mérite d?être renouvelée le plus souvent et un peu partout en Kabylie, le délégué de Tizi Ouzou a insisté sur la volonté des délégués de continuer leur combat pour faire aboutir le projet de société véhiculé par la plate-forme d?El Kseur et la condamnation des assassins des jeunes de la Kabylie et leurs commanditaires, même si le Pouvoir « ne nous pardonnera jamais de lui avoir résisté jusqu?à aujourd?hui ».


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