Algérie

Architecture vernaculaire : Tamazgha Builders' relooke les maisons d'antan



Architecture vernaculaire : Tamazgha Builders' relooke les maisons d'antan
Restaurer des maisons anciennes, leur donner une nouvelle vie, sauvegarder le patrimoine, sont les défis du collectif Tamazgha Builders, composé d'une équipe pluridisciplinaire. Le deuxième chantier sera ouvert à Béjaïa, fin juillet, et compte déjà une équipe motivée et passionnée..Le collectif «Tamazgha Builders» est né d'une vive réflexion entre amis étudiants en architecture à l'université de Bejaïa, qui voulaient créer un lien entre l'architecture actuelle et celle d'autan, tout en gardant le cachet traditionnel. Créé en juillet 2016, par Daouia Zaidi et Anis Saoudi, étudiants en architecture, le collectif regroupe d'autres membres issus de différents domaines. «Ma collègue Daouia Zaïdi et moi-même sommes passionnés d?art et d?architecture.De ce fait, nous avons décidé de créer notre propre organisme qui reflétait notre philosophie et la passion qu?on portait a tout ce qui entoure l?architecture et les différentes cultures constructives ;les manières de construire dans les différentes régions de l'Algérie et ailleurs», explique le jeune architecte, Anis Saoudi, ajoutant : «Après de nombreux voyages, des rencontres et participations à plusieurs événements qui tournent autour de l'entrepreneuriat, de la protection de l?environnement et autre, c'est devenu une nécessité de fonder notre propre projet, reflétant nos idées.»Conscient de l'importance du patrimoine algérien et de sa richesse, le collectif «Tamazgha Builders» encourage toutes les initiatives voulant suivre les mêmes lignes conductrices. Associations, entreprises, passionnés, tous sont conviés à réaliser des projets similaires pour la sauvegarde du patrimoine et la pérennité d'un savoir-faire qui se perd au fil des années.TraditionnelComme l'indiquent ses fondateurs «Tamazgha Builders» ?uvre à la valorisation du patrimoine vernaculaire algérien et des cultures de construction traditionnelles présentes sur le territoire. Chaque année, il organise des chantiers participatifs d'architecture vernaculaire. «Tamazgha Builders» se repose sur le savoir-faire d'architectes, de designers, d'urbanistes, de maçons et d'artisans, venus d'Algérie et d'ailleurs. Le prochain chantier se déroulera au village d'Ibakourene, à Béjaïa, du 22 au 30 juillet. Ce deuxième chantier rassemblera une fois de plus des professionnels, des passionnés et des curieux de cultures constructives locales. «Tamazgha Builders» a créé son propre concept en faisant la promotion d'une «architecture régénérative».Le collectif explique cette démarche : «Les bâtiments régénératifs sont conçus pour être en symbiose avec leur environnement et contribuer à la restauration et à l'enrichissement des milieux dans lesquels ils s'insèrent, tant au niveau des écosystèmes, des communautés humaines que de l'économie.» Pour rappel, le premier chantier d'architecture vernaculaire inspiré de l'habitat traditionnel, s'est déroulé l'an dernier au village d'Ibakouren, dans la commune d'Amizour. Un véritable engouement, puisque ce chantier comptait 35 participants venus notamment de la Tunisie et de la France.Le collectif «Tamazgha Builders» a lancé un appel sur les réseaux sociaux, encourageant ainsi les participants à répondre au questionnaire. Pour la suite, l'Association sociale d'Ibarouken a approuvé le projet du collectif et a même contribué au chantier. Par ailleurs, lors de cette première édition, le collectif a reconstitué une maison ancienne de 200 ans, qui était abandonnée depuis des années.MatériauxLe défis de ces passionnés été d'abord de faire une étude sur les matériaux à utiliser, partager et organiser les chantiers, les ateliers, le travail collectif et de comprendre le fonctionnement de cette maison traditionnelle. Le résultat est époustouflant ! En effet, après la fin des travaux, la maison, de type amazigh, a retrouvé une structure solide, un fonctionnement fidèle et une restauration équilibrée. Pour Anis Saoudi, il n'est pas question de se restreindre à un seul endroit «Lors de notre partenariat avec le collectif Tourab -qui s?est créé récemment à Biskra- nous avions un autre défi.Nous ne nous sommes pas restreints au village d?Ibakouren», souligne-t-il. «Nous espérons sincèrement pouvoir impacter l'émergence d'initiatives de ce genre pour faire revivre ce patrimoine qui se perd, et par là-même faire réfléchir les concepteurs de nos villes sur leurs actions ainsi menées aujourd?hui en Algérie», dit Anis Saoud et rappelle que l'équipe est composée de neuf membres. «Nous autofinançons nos projets pour le moment. Un sponsoring serait toutefois le bienvenu !» conclut-il.


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