Elle est en pierres (moellons dégrossis noyés dans un mortier de glaise avec chaînage de boulins horizontaux) ; elle est couverte d’une terrasse en pente, débordant sur les murs : amalgame de pierraille et de glaise tassées, reposant sur des lits de fascines. De gros galets posés aux extrémités de cette couverture la protègent des bourrasques. Sur l’extérieur, les murs sont percés de petites ouvertures triangulaires alignées et de fenêtres carrées, parfois également de lucarnes hexagonales à rayons en pierre taillée en fuseau. On voit encore des ouvertures allongées horizontalement, garnies de pierres en fuseau disposées en zigzag. La porte, épaisse, à panneaux verticaux mal dégrossis, s’orne de décors sculptés : chevrons, hexagones, triangles opposés : la serrure est en bois dur à tirette et à chevillettes. Des piliers en tronc de cèdre, au centre de l’unique pièce, supportent des poutres (troncs d’arbre à peine dégrossis) sur lesquelles s’appuient des solives faites de branches plus petites. Des fascines de branchages y sont couchées. Certaines maisons comportent deux niveaux : le rez-de-chaussée est destiné aux animaux : moutons, chèvres, ânes, l’étage sert d’habitation.
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Posté Le : 18/07/2021
Posté par : patrimoinealgerie
Source : L. Golvin, « Architecture berbère », Encyclopédie berbère [En ligne], 6 | 1989, document A264, mis en ligne le 01 décembre 2012