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Architecture



Architecture
Les étudiants en architecture du système LMD n'auront plus à s'inquiéter de leur avenir. Le vaste mouvement de grève qui a paralysé, durant le mois de novembre dernier, tous les départements d'architecture à travers plusieurs universités du pays, a donné ses fruits. Sur le plan de la législation, c'est maintenant officiel, ils pourront s'inscrire sur le tableau national des architectes. La signature d'un nouveau décret exécutif portant n° 14-345 du 8 décembre 2014, paru sur le Journal officiel n° 72 du 16 décembre, et qui définit la forme, le contenu, la durée et les modalités d'accomplissement du stage pour l'inscription au tableau national des architectes, apporte une précision de taille, en l'occurrence les détenteurs de diplômes «master» délivrés par un établissement d'enseignement supérieur ou d'un diplôme reconnu équivalent sont, désormais, concernés par «le stage qui a pour objet d'assurer l'acquisition d'une expérience pratique dans le domaine de la maîtrise d'?uvre notamment». Venu compléter l'ancien décret exécutif n°98-153 du 13 mai 1998, le nouveau décret exécutif répond favorablement aux profondes préoccupations exprimées par les étudiants diplômés en master architecture, ainsi que ceux encore sur les bancs de l'université, tous vivant dans la hantise de la non-reconnaissance du master en architecture par l'ordre des architectes et de son refus de les laisser prêter serment afin de les inscrire sur le tableau national des architectes. Même si des membres de l'ordre des architectes, interrogés sur ce développement de la situation, sont restés prudents dans leurs réactions par rapport à ce nouveau décret exécutif, il n'en demeure pas moins que l'obstacle réglementaire a été totalement levé.Pour rappel, le ministère de l'Enseignement supérieur avait verbalement promis de régler la question, invitant les étudiants à mettre fin à leur mouvement de protestation et rejoindre les amphis, mais la situation n'a pas été, pour autant, débloquée. Car, l'ordre des architectes s'en tenait aux termes du décret exécutif n° 98-153 du 13 mai 1998, où le mot master n'existe pas, et exclut de ce fait ce diplôme du stage pratique qui permet l'acquisition d'une expérience dans le domaine de la maîtrise d'?uvre, une condition sine qua non pour prétendre à l'agrément d'architecte. Ainsi, les pressants appels du Premier ministre, A. Sellal, qui a insisté à dire, d'une façon générale, qu'il ne faut plus différencier entre les diplômes décrochés dans les systèmes classique et le LMD, ont été concrétisés par un nouveau décret exécutif venu compléter l'ancien décret exécutif datant de 1998. Cela appellerait-il à combler le vide enregistré en la matière au niveau d'autres spécialités des filières LMD, à l'enseigne des licenciés LMD en droit, auxquels on ne permet pas de suivre des études en CAPA pour accéder à la profession d'avocat, ou d'autres étudiants de la filière paramédicale où l'arsenal juridique n'a pas du tout suivi la transformation des études en système LMD ' Des questions encore en suspens, mais l'attention des autorités ne semble exclure aucune filière dans cette recherche d'équivalence des diplômes. Reste seulement la problématique pédagogique, ou comment mettre au diapason le contenu des programmes des deux systèmes. L'on se rappelle que lors de ce dernier débrayage des étudiants en architecture, l'ordre des architectes avait soulevé, en sus de l'aspect juridique, la question de «l'élaboration et le contenu du programme», soulignant à ce propos que «la formation d'architecte est une formation basée sur les ateliers, la conception, qui est la colonne vertébrale de la formation d'avant, alors qu'on fait à présent dans la formation académique avec le système LMD». Même son de cloche ou reproche manifesté par l'ordre des avocats qui estime que le contenu pédagogique de la formation en licence (LMD) en droit n'est pas très «étoffé». D'où la nécessité d'aller au fond des choses, de réviser non seulement l'arsenal juridique mais aussi le volet pédagogique du système LMD.




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