Algérie

Archie Shepp, come-back à Alger ! 6e festival culturel international du diwan d'Alger



Archie Shepp, come-back à Alger ! 6e festival culturel international du diwan d'Alger
Le 6 e Festival culturel international du diwan d'Alger se déroulera du 27 septembre au 3 octobre à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth.La manifestation sera marquée par la présence du célèbre saxophoniste du jazz américain, Archie Shepp, 76 ans. Il invitera sur scène le chanteur malien Cheikh Tidiane Seck, Mamani Keita et Guimba Kouyaté. «Les négociations pour le faire venir n'ont pas été faciles, mais malgré son âge, Archie Shepp a accepté l'invitation pour venir animer un concert à Alger», a précisé Mourad Chouihi, commissaire du festival. Selon lui, le groupe Wlad Bambra d'Alger, qui a décroché le deuxième prix au Festival national du diwan de Béchar en juin dernier, jouera avec Archie Shepp. «Nous allons donc essayer de faire une fusion», a-t-il promis. En 1969, lors du premier Festival culturel panafricain d'Alger (Panaf), Archie Shepp était venu animer un concert mémorable au cri de «We're still black, and we have come back !» (Nous sommes toujours Noirs et nous sommes revenus ! ).
Le percussionniste Mokhtar Samba en guest-star
Il était monté sur scène avec plusieurs troupes d'arts populaires, de l'Ahaggar notamment, offrir une fusion musicale jamais réalisée auparavant. Archie Shepp, qui n'aime pas le nom «jazz», considère cette musique comme l'expression du «black power» (le pouvoir noir), d'où l'invitation de Cheikh Tidiane Seck, l'artiste mandingue qui défend le mieux l'africanité de la musique malienne autant que le percussionniste Guimba Kouyaté, célèbre joueur du Djele N'Goni, qui a appris la musique de sa mère, chanteuse griotte. Originaire du Mali aussi, Mamani Keita est une chanteuse de jazz mandingue. Elle a été grandement aidée à ses débuts par Salif Keita.
Le Festival sera également marqué par la présence du percussionniste sénégalo-marocain, Mokhtar Samba, qui a eu à accompagner Salif Keita, Joe Zawinul, Souad Massi et Youssou N'Dour. Le chanteur et joueur de kora guinéen, Djeli Moussa Condé, sera également à Alger. Un artiste complet qui a joué aux côtés de Cheikh Tidiane Seck, Césaria Evora, Hank Jones... Il partagera la soirée avec Raïna Raï. «Contrairement à ce que l'on pense, Raïna Raï vient de produire un album diwan qui sera présenté en exclusivité durant le festival», a précisé Mourad Chouihi.
Les artistes irano-français Chemirani (père, frères et s'ur) reviendront en Algérie après un dernier passage au Festival international de jazz de Constantine (Dimajazz) en avril 2014. Ils inviteront Kheireddine M'kachiche, le meilleur violoniste algérien à partager des moments de musique, comme ce fut le cas au Dimajazz 2013. Le guitariste de jazz français, Sylvain Luc, est l'invité des Chemirani aussi. Arrangeur et compositeur également, Sylvain Luc a décroché le prix Django Reinhardt de l'Académie du jazz. L'Asouf, style musical sahélo-saharien à la mode, sera également au programme avec le passage du groupe malien Tamikrest. Mené par Ousmane Ag Moussa, le groupe, qui interprète le même genre que Tinariwen, né à Kidal en 2006, puise ses sonorités dans la tradition musicale touareg. Leur dernier album, Chatma, est sorti début 2013.
Avancez l'arrière, dernier album du groupe algérien Djmawi Africa sera célébré lors du festival. Djamel Ahmed Ghouli, Abdou Leksouri et les autres musiciens du groupe le plus inventif avec Freeklane, Babylone et Caméléon joueront des chansons très actuelles telles que Hchihe ou Pois chiches ou Fi bladi bezaf. Les groupes lauréats du Festival de Béchar, Dendoun de Ghardaïa et Diwane aami Brahim, animeront la première partie de la soirée le 28 septembre et le 2 octobre. Le festival sera clôturé par un concert fort attendu du compositeur, arrangeur et pianiste algérien, Amine Dehane, et du groupe américain, Boney fields and the bones projet. Il faut s'attendre donc à une tempête de notes, de rythmes et de mélodies !
«Le diwan est une musique ancrée dans le spirituel. Mais c'est par souci d'intégrer cette musique et de la faire évoluer que notre programmation est ouverte. Il faut surtout éviter que le diwan devienne du folklore. Il est intéressant de le faire jouer à côté d'autres formes musicales qui ont le même esprit du diwan. Quand on arrive à un niveau de sommité dans l'art, on devient mystique quelque part», a soutenu Lotfi Mokeddem, responsable de la communication du festival. Selon Mourad Chouihi, la salle Ibn Zeydoun a été choisie pour éviter les imprévus climatiques de fin septembre. Habituellement, le festival se tient au début de l'été au Théâtre de verdure de la forêt des Arcades à Riad El- Feth.


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