Algérie

Archi'terre 1er Festival culturel international de promotion des architectures de terre



Archi'terre  1er Festival culturel international de promotion des architectures de terre


Algérie Presse ServicePublié dans Algérie Presse Service le 14 - 11 - 2012 Une série de conférences sur la construction et l'architecture de terre sera présentée par une vingtaine d'architectes et de spécialistes algériens et étrangers dans le cadre du premier Festival culturel international de promotion des architectures de terre "Archi' terre" qui se tiendra du 18 au 22 novembre à Alger, a-t-on appris auprès des organisateurs de l'événement. Ce nouveau rendez-vous récemment institutionnalisé, entre dans le cadre d'une stratégie de réhabilitation de l'image des architectures de terre menée par le ministère de la Culture par le biais du Centre algérien du patrimoine culturel bâti en terre (Capterre), nouvellement créé, et qui sera bientôt installé à Timimoune (Adrar) selon sa directrice Yasmine Terki. Le programme de ce festival comprend un volet ateliers d'initiation aux techniques de construction de terre qui seront animés par des spécialistes dans les jardins de l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme (Epau). Selon Yasmine Terki, commissaire du festival, ces ateliers recevront chaque jour 120 étudiants de l'Epau et de tous les départements d'architecture et de génie civil du pays, qui représentent la cible de ce festival. Au sein de l'université, quatre ateliers, animés par 13 architectes algériens et étrangers, seront dédiés aux techniques de construction en pisé (terre crue), aux arcs, voûtes et dômes, aux blocs de terre comprimée et aux enduits en terre. Le volet conférences reviendra sur les mêmes techniques de construction tout en se penchant sur la problématique de préservation du patrimoine bâti en terre et de la promotion des architectures contemporaines en terre. Par ailleurs une nouvelle expérience algérienne de construction en terre, actuellement en cours de réalisation à Tamanrasset, sera présentée par ses initiateurs Kamel et Madjid Yahiaoui, Abdelaziz Bacha et Amar Lounes, tout en s'intéressant aux dispositions juridiques algériennes en matière de construction en terre. Parallèlement à cette première édition, l'exposition "De terre et d'argile" réalisée dans le cadre de la manifestation "Tlemcen capitale de la culture islamique 2011" se tiendra à Riadh el feth (Alger) du 18 novembre au 17 décembre. La sensibilisation et la réhabilitation de l'image comme fer de lance Perçu comme une fête du savoir et de l'apprentissage, le festival se focalise sur les deux points justifiant l'Etat "lamentable" du patrimoine algérien bâti en terre, à savoir l'abandon de ces édifices par les populations locales et l'absence de formation pour les architectes sur les techniques de construction traditionnelles, a confié à l'APS Yasmine Terki. Pour Yasmine Terki, on ne peut "maintenir les savoirs faire sans continuer à construire selon ces techniques", dans ce sens le rôle de l'exposition est de mettre en avant "le potentiel de ces techniques dans des constructions modernes" a-t-elle déclaré en précisant que l'Algérie n'utilise des matériaux industriels que depuis 50 ans et qu'il est aujourd'hui possible de construire des infrastructures publiques modernes en terre. Exploiter l'intelligence du passé, qui répond au bon sens et aux besoins de l'époque et du lieu, pour "construire au présent et reconsidérer les techniques de construction en terre" serait l'objectif à terme de la stratégie ministérielle qui souhaite aussi "impliquer le secteur de l'Education et de la Formation professionnelle", a ajouté la commissaire. Consciente de l'état "délabré" des constructions en terre, la commissaire souhaite "regarder cette réalité en face sans aucune honte à la dénoncer afin de réussir à l'améliorer" tout en estimant que la restauration d'édifices qui resteront déserts est "contre productif" et nécessite la réhabilitation de l'image de ces constructions dans l'esprit des populations locales. A l'échelle de l'histoire, le patrimoine n'est pas perdu aux yeux de la commissaire, vu que le savoir faire perdu en une trentaine d'années reste "négligeable" pour des édifices millénaires.



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