Algérie

ArcelorMittal Annaba Un pacte qui supprimerait 1 400 postes de travail



ArcelorMittal Annaba Un pacte qui supprimerait 1 400 postes de travail
Un dessein qui n'agrée bien évidemment pas le partenaire social, lequel souhaite préserver l'emploi.Tout en indiquant que le préavis de grève, qu'il a lancé le 3 septembre courant, est toujours en vigueur, malgré la conclusion d'un accord de principe sur les augmentations de salaires, le syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Annaba se dit farouchement opposé à la signature du Pacte de stabilité social, qui lui a été proposé par la direction en concomitance. Selon l'un des représentants des travailleurs, contacté hier, le syndicat rejette catégoriquement ce contrat parce qu'il stipulerait un plan social déguisé. Plus explicite, Djamel Adel, qui est l'adjoint direct de Kechichi Daoud, le secrétaire général du syndicat d'entreprise, révèle que l'employeur se serait fixé comme objectif d'alléger les effectifs du complexe sidérurgique de près de 1 400 travailleurs pour le rentabiliser. Un dessein qui n'agrée, bien évidemment, pas le partenaire social, lequel souhaite non seulement préserver les postes de travail existants, mais aussi en ouvrir de nouveaux pour les milliers de demandeurs d'emploi de la région.
Une source proche de la direction dément formellement l'existence d'un plan social au sein du site d'El-Hadjar, mais confirme, en revanche, que la direction n'a pas l'intention de remplacer, du moins dans l'immédiat, les postes d'emploi qui pourraient être libérés dans le cadre des départs volontaires et les départs en retraite. Dans un communiqué qu'il a adressé aux travailleurs et dont une copie a été transmise à la presse le 5 septembre 2013, le premier responsable de cette entreprise ne fait aucunement mention de cet aspect du fameux Pacte de stabilité sociale. Il annonce simplement que la direction d'ArcelorMittal Annaba et le syndicat d'entreprise sont parvenus à un accord de principe sur le volet salarial. Le directeur général d'ArcelorMittal Annaba indique qu'il ne reste plus qu'à finaliser les modalités de mise en place du pacte de stabilité sociale avant de clôturer l'ensemble de la négociation et de procéder à la mise en place des augmentations.
Joe Kasadi souligne, dans sa correspondance, que "tout au long des discussions, un dialogue continu et responsable a prévalu et a encouragé les parties à trouver des solutions pérennes". Ceci en précisant que les discussions entre la direction et le syndicat se sont déroulées sous l'égide de l'inspection du Travail de la wilaya de Annaba et que cet accord de principe "acquis sans perturbation dans les opérations de production est une étape importante dans le contexte financier et économique difficile que l'entreprise traverse".
Précisant les modalités dudit accord salarial, il a indiqué que les augmentations du salaire de base, qui ont fait l'objet de cette première phase de négociations ont été arrêtées à 16%, dont 10% seront distribués à compter du 1er août 2013. Conditionnant le paiement des 6% restants par la stabilité sociale du complexe, l'auteur du communiqué indique qu'une augmentation du salaire de base de 3% pourra être appliquée à compter du 1er août 2014, suivie d'une autre de 3% également à compter du 1er août 2015 et que les augmentations de 2014 et 2015 s'appliqueront sur les salaires de base des années précédentes, respectivement 2013 et 2014. Toujours dans ce même document, il est annoncé le relèvement de l'indemnité de panier de 250 DA à 350 DA (par jour travaillé), ce qui représente une augmentation de 40% de cette indemnité et que cette revalorisation devient effective à partir du 1er août 2013. Le directeur général d'ArcelorMittal Annaba informe que les discussions sur le pacte de stabilité social, qui est la deuxième partie des négociations, sont toujours en cours.
Mettant l'accent sur l'importance de la stabilité sociale, qui reste de son point de vue un prérequis d'investissement exigé par les pouvoirs publics avant tout investissement au sein du complexe, il se voudra rassurant en garantissant le maintien de l'emploi et en affirmant qu'aucun départ forcé ne sera entrepris par l'entreprise, de même qu'il dit que la capacité de mobilité et l'accès à la formation des employés sont deux atouts nécessaires pour préserver leur "employabilité".
A. A
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