ARCELORMITTAL ANNABA Le dossier d'investissement en bonne voie, selon le SG du syndicat

Une assemblée générale des actionnaires d'ArcelorMittal Annaba (les groupes franco-indien ArcelorMittal et étatique algérien Sider) pourrait avoir lieu avant le 15 décembre courant, a indiqué le secrétaire général du syndicat d'entreprise, Smaïl Kouadria.
Dans un communiqué rendu public, ce dernier conditionne toutefois cette AG par «l'obtention des aides demandées». Les prérequis (remboursement TVA et refinancement d'ArcelorMittal Annaba) sont en bonne voie, selon la même source, qui fait état du remboursement de près de la moitié des sommes des précomptes et de l'accord pour le financement de l'investissement à hauteur de 570 millions d'euros par la Banque Extérieure d'Algérie (BEA). Faisant le bilan des différentes rencontres entre ArcelorMittal Annaba et les pouvoirs publics pour dissiper toute équivoque concernant, notamment, l'obtention des accompagnements et la signature d'une convention d'investissement, le SG du syndicat d'Arcelor- Mittal estime que l'obtention des aides demandées facilitera la signature de la convention d'investissement, prévue au mois de janvier 2012. Elle permettra également, ajoute-t-il, l'augmentation du capital à hauteur de 150 millions de dollars (105 pour Arcelor Mittal, 45 pour Sider). Cette augmentation se fera en deux étapes. La première, d'un montant de 30 millions de dollars, sera effective à partir du premier trimestre de l'année 2012. Mais elle est toutefois conditionnée par «l'obtention des avantages et mesures d'accompagnement dans le cadre des IDE». Pour ce faire, ArcelorMittal Annaba déposera un dossier complet y afférent à l'ANDI avant la fin décembre 2011. La signature de la convention d'investissement d'une durée de cinq ans, verra dans sa première phase la réhabilitation de la cokerie, du haut fourneau et de l'agglomération, entre autres. «Cette phase nécessitera une enveloppe financière de l'ordre de 270 millions d'euros et portera la capacité de production à 1,4 million de tonnes d'acier par an», selon le document du syndicat. L'implantation d'une nouvelle usine de réduction directe (DRI) d'enrichissement de minerai et fusion directe pour un montant de 300 millions d'euros constituera la deuxième phase de l'investissement et interviendra après la réalisation de la première phase. «Elle portera la capacité de production de l'usine à 2,4 millions de tonnes d'acier par an», estime la même source. Sources de satisfaction, ces réalisations projetées restent toutefois incomplètes du fait du problème de la tuberie sans soudure (TSS) qui perdure depuis des années maintenant. Elle est unique en son genre en Algérie et au Maghreb. Son problème, c'est un chiffre d'affaires insuffisant (manque de plan de charge). Ses produits sont destinés presque exclusivement à des sociétés nationales, comme la Sonatrach et la Sonelgaz, mais aussi à des utilisations hydrauliques. «Elle vient d'être exclue de la liste des fournisseurs potentiels de Sonatrach pour les offres des tubes casing (coffrage des puits) pour un problème de manque d'API», indique le document signé par Kouadria, lequel fera part d'une réduction de près de la moitié des effectifs de la société, passant de 574 en 2010 à 320 aujourd'hui.