Arboriculteurs de Boutlelis: Un accord pour l'exploitation de sources d'eau à Bouyakour et Hechaïchi

En réponse aux doléances des agriculteurs et en particulier les arboriculteurs de Boutlelis, la direction de l'hydraulique a donné son accord pour l'exploitation de quelques sources d'eau existantes au niveau de cette région. Dans ce cadre, trois points d'eau situés au niveau des localités de Bouyakour et Hechaïchi dans la commune de Boutlelis seront exploités par les agriculteurs. L'exploitation de ces sources d'eau a été transférée temporairement aux agriculteurs de la région. L'accord stipule aussi qu'en cas de manque dans l'approvisionnement d'eau potable (au profit de la population), les sources seront automatiquement récupérées. Pour finaliser l'accord, une réunion de coordination s'est tenue lundi après-midi au siège de la direction des Ressources en eau en présence du directeur des Services agricoles de la wilaya d'Oran et des représentants de la Société des eaux et de l'assainissement, l'agence du bassin hydrographique Chott-Chergui, la chambre de l'agriculture, le Conseil interprofessionnel de la filière agrumes entre autres… En effet à Oran on ne cesse pas d'évoquer l'ambitieux et nécessaire projet agricole de la relance des agrumes, de l'arboriculture et plus particulièrement de la clémentine, bien que la superficie réservée à ces arbres fruitiers ait été réduite. En attendant, les fellahs déploient d'énormes efforts pour préserver leurs orangeraies.En l'absence d'eau ils étaient contraints de puiser dans les nappes souterraines qui ne sont pas suffisantes et demandent beaucoup de moyens financiers pour faire face aux charges d'électricité.
En été, chaque arbre a besoin de 150 litres d'eau par jour, soit à partir du mois d'avril, afin d'avoir un produit de grande qualité, sachant que ce fruit contient une quantité d'eau estimée à 60%.
Pour faire face à cette situation, une opération de recensement de tous les agriculteurs qui activent au niveau de cette zone, et notamment dans le créneau des agrumes, a été réalisée. Une fiche technique a été aussi élaborée pour déterminer les besoins et les méthodes de transferts d'eau à partir des points et sources vers les exploitations agricoles. Un projet de réalisation d'un petit réseau pour l'irrigation de ces terres à partir de quelques points d'eau est envisagé. La superficie réservée à ces agrumes, estimée à plus de 486 hectares en 1999, a connu une diminution baisse importante dans la région. Certaines contraintes, liées au ralentissement des investissements en matière de plantations, l'arrachage massif d'autres plantations dans le cadre du PNDA, la dégradation du parc agrumicole, l'effet de sécheresse, les insuffisances hydriques, la faiblesse de système de lutte contre les maladies et autres effets ravageurs, la détérioration des systèmes de drainage, l'insuffisance des bonnes pratiques en agriculture et la remontée des eaux salines notamment , sont à l'origine de cette situation.