Algérie

"Arbitre blessé, penalty de Baroudi et discours de Sbaâ'"



Quasi condamnés à réussir un authentique exploit, mardi, au stade Omar-Hamadi de Bologhine pour garder leurs chances de maintien entre leurs mains, les Oranais du Mouloudia rêvent d'imiter leurs glorieux aînés des eightees qui avaient, voilà trente-six longues années, torpillé l'USMA chez elle pour s'emparer du seul ticket de survie mis en jeu ce jour-là.C'était à l'occasion du dernier match du championnat. Saison 1982-1983. L'USMA, qui recevait le MCO au stade Bologhine, n'avait besoin que d'un point pour assurer son maintien en Nationale 1 au moment où l'adversaire mouloudéen devait absolument gagner pour ne pas rétrograder. Héroïques, les Rouge et Blanc d'El-Hamri ont imposé leur loi dans le fief même de l'USMA envoyant cette dernière dans l'enfer de la deuxième division. L'unique but de la rencontre a été marqué après une dizaine de minutes de jeu par le défenseur latéral Baghdad Baroudi, aujourd'hui établi à Paris, après une faute de Derouaz sur Sellini. "Nous sommes parvenus à marquer après seulement 10 minutes de jeu. Dominés, nous nous sommes ensuite mis à défendre pour 80 minutes sans pour autant que l'USMA ne parvienne à égaliser", se remémore l'ancien défenseur Hafid Belabbès. "Je me rappelle que le soir du match, pour nous motiver davantage, nos dirigeants nous avaient demander de choisir le prix que nous voulions en cas de succès.
Chacun était allé de son commentaire, entre voyage, prime de match et autres types de récompenses. C'est là que notre gardien de but et capitaine Sbaâ Bachir est intervenu. Connu pour son calme et son sang-froid légendaires, Bachir a alors haussé le ton. On jouera pour la ville d'Oran. Ni pour l'argent ni pour toute autre récompense ! Cette prise de parole a été déterminante pour chauffer le groupe à blanc !", poursuivra l'ex-international, pour lequel "l'homme du match aura été incontestablement l'arbitre de la rencontre"."Le referee Goutari de Constantine a été assurément l'homme du match ! À la mi-temps, il avait été atteint par une grosse pile alcaline à la tête. Blessé et saignant, il a tenu à ne pas abandonner. On lui a administré 6 points de suture et il a officié durant toute la seconde mi-temps avec un bandeau sur la tête. Mais il a terminé courageusement la rencontre sans accorder le moindre intérêt à la pression des locaux", se rappelle, reconnaissant, Hafid Belabbès qui espère bien au fond de lui que l'Histoire se répète, ce mardi, au stade Bologhine.

Rachid Belarbi


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