Arbitrage : les arbitres femmes délaissées

Ces arbitres se sentent marginalisées. «Oui, nous sommes marginalisées et même délaissées par les responsables de l'arbitrage qui refusent de nous prendre en charge», dira l'une des arbitres qui a requis l'anonymat. Une consœur abonde dans le même sens et va même jusqu'à dire : «Finalement, à  quoi ça sert d'avoir un titre fédéral ou international, alors que cela n'est même pas respecté ni par la Ligue ni par la Fédération '» Déjà que leur désignation au niveau de la Ligue amateur ne reflète nullement leurs véritables capacités, conjuguées à  la mauvaise prise en charge de leur statut par la fédération, laisse cette corporation très marginalisées. Pour revenir à  l'appel lancé par ces chevalières du sifflet, celles-ci demandant à  l'instance fédérale d'intervenir pour que les responsables de l'arbitrage «professionnel et amateur» puissent accorder du respect et de la considération quant à  leur désignation et formation. Pour la Commission fédérale d'arbitrage (CFA) de la FAF, une procédure a été entamée demandant au président de la Ligue amateur, Ali Malek, de reprendre les désignations de ces arbitres. Contacté par nos soins, Ali Malek précise : «Elles sont toujours prises en charge par ma structure du point de vue des désignations et non pas la formation qui est du ressort de la CFA.» Les arbitres femmes ne l'entendent pas de cette oreille et affirment : «Nous voulons plus de considération à  notre égard. Notre absence au dernier séminaire et une preuve de ce délaissement.»Â Â