Arbitrage

En matière d'entrée sur scène, il est sans doute difficile de faire pire. Désigné, il y a quelques mois par le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, à la tête de la Commission fédérale des arbitres, en remplacement de Bélaïd Lacarne qui a préféré jeter l'éponge devant tant de controverse, Khelil Hamoum se retrouve déjà dans l'?il du cyclone. Accusé nominativement de pression et de tremper dans des affaires d'arrangement de résultat de matches, par l'arbitre assesseur Bitam dès l'entame de la compétition, Hamoum a été enfoncé ces derniers temps par les déclarations séditieuses de présidents de clubs dont la dernière, celle du président de l'USMA, Haddad, qui l'accuse d'être carrément à l'origine d'un complot contre son équipe. "Ce type ne fait pas son travail correctement", fulmine R. Haddad devant les caméras de télévision, se joignant inévitablement à la protesta contre la FAF, initiée par le président de la JSK, Hannachi. Haddad réclame en filigrane la tête de Hamoum, et le boss usmsite, dont la proximité avec Raouraoua est un secret de Polichinelle, n'est pas près de lâcher la pression, en dépit de l'appel au calme et au sens de la responsabilité du président de la LFP, Mahfoud Kerbadj. Du reste, chaque journée du championnat apporte son lot de critiques contre l'arbitrage, ce qui a obligé Raouraoua himself à réunir récemment les arbitres pour une sévère mise en garde. Du coup, il serait bon désormais de se poser la question si Raouraoua continuera à apporter son soutien à son poulain contre vents et marées ' Evidemment, il est peu probable que Raouraoua fasse jouer le fusil aussitôt. Ça serait mal vu et décodé comme une erreur de casting. Mais il est clair qu'au rythme où va la critique, Hamoum ne fera pas de vieux os dans la commission des arbitres.