Le complexe militaro-industriel américain qui a décroché le jackpot en Arabie Saoudite s'apprête à s'engage pour les 10 à 15 prochaines années dans une étroite coopération de défense avec le Royaume. Selon «Wall Street Journal» qui cite un responsable du Pentagone, Washington s'apprête à conclure le plus grand marché d'armement dans l'histoire des Etats-Unis : vendre pour près de 60 milliards de dollars d'armes à  Ryad. Parmi ces armes, 178 hélicoptères (70 Longbow Apache, 72 Black Hawk, 36 hélicoptères Little Bird AH-6) 84 avions de combat neufs de type F-15/SA, des navires de guerre antimissiles, des bombes, des missiles, y compris la bombe guidée par GPS JDAM produite par Boeing et le missile guidé par laser Hellfire. Ryad qui a engagé les négociations avec Washington sur cette commande en 2007 sous l'ère de Bush, compte mettre à niveau ses missiles antimissiles Patriot en les complétant par le système Thaad (Terminal High Altitude Area Defense), destiné à intercepter des missiles balistiques à courte et moyenne portée et  ses 70 F15/SA. Pour rassurer Israël qui craint pour sa supériorité militaire dans la région, les Etats-Unis livreront à l'Etat hébreu 20 F35, un avion de combat de 5e génération, devant lesquels les F15 qui ne seront pas équipés de radars de tirs supérieurs à ceux du Tsahal, ne feront pas le poids. Toujours selon le journal économique américain, l'administration de Barack Obama compte présenter dans les prochains jours une note au Congrès pour qu'il l'autorise à concrétiser ce contrat dans les 30 prochains jours. Les Saoudiens qui avaient fait un détour en 2005 par l'Europe, - ils ont acheté 72 avions de combat Eurofighter, fabriqués par la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne- pourraient pour consacrer le retour des Américains comme leurs principaux fournisseurs d'armes et enterrer la brouille politique provoquée par le 11 septembre et les divergences sur le processus de paix et la guerre en Irak, signer, dans un premier temps, des chèques pour 30 milliards de dollars et entamer des pourparlers pour un autre contrat de 24 à 27 milliards de dollars pour l'achat d'autres armes, dont des drones équipés de missiles, comme le Predator utilisé en Afghanistan. Ce contrat du siècle qui pourrait s'étaler sur plusieurs années vise officiellement à remédier aux faiblesses de l'armée du royaume apparues pendant l'offensive fin 2009/début 2010 contre les rebelles chiites à la frontière avec le Yémen. Réellement à donner à l'allié traditionnel des Américains au Moyen-Orient qui a déjà avec ses 70 avions de chasse F-15, ses 80 avions de combat Tornado et ses 72 Typhoon Eurofighters une supériorité aérienne, sur tous ses voisins. Selon Theodore Karasik de l'Institute for Near East and Gulf Military Analysis Ryad qui a peur pour ses principales installations pétrolières pourrait avec ces acquisitions battre facilement Téhéran qui a une armée de l'air «pas très efficace». Israël, qui traditionnellement critique toute transaction militaire entre un pays arabe, applaudit ...presque ce contrat dirigé contre l'Iran. Une question se pose. Dans leur différend avec Téhéran, Washington et Tel-Aviv auraient décidé de faire de Ryad qui a déjà été sur la période 2005-2008 le principal client de l'industrie de défense américaine, avec un total de commandes de 11,2 milliards de dollars, selon les chiffres de l'US Congressional Research Service.
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Posté Le : 15/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B.
Source : www.horizons.com