Algérie

Arabie saoudite Heurts entre chiites et forces de l'ordre



Arabie saoudite                                    Heurts entre chiites et forces de l'ordre
Affrontements - Les forces de sécurité saoudiennes ont ouvert le feu sur des manifestants chiites qui protestaient contre la détention de certains de leurs coreligionnaires dans la région de Qatif (est de l'Arabie saoudite).
Le ministère saoudien de l'Intérieur a assuré dans un communiqué, qu'il n'y avait eu «aucune victime». Selon le ministère, les forces de sécurité ont été confrontées dans la nuit de jeudi à vendredi à des «émeutiers brûlant des pneus» et plusieurs d'entre eux ont été arrêtés, dont Mohammed al-Chakhouri qui figurait sur une liste de 23 personnes recherchées par les autorités.
Des témoins ont affirmé que M. Chakhouri avait été blessé par balles dans le dos et au cou et transféré dans un hôpital militaire près de Dhahran. Outre les tirs à balles réelles, la police a fait usage pour la première fois de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui brandissaient des portraits de détenus chiites, notamment l'influent dignitaire religieux Nimr al-Nimr, arrêté au début du mois après avoir aussi été blessé par balles. Sa famille a déclaré hier que ce dernier avait été transféré de l'hôpital militaire près de Dhahran vers un autre hôpital dans la capitale. Un écrivain chiite, Nazir al-Majed, arrêté en mars 2011 pour avoir manifesté, a par ailleurs été relâché jeudi «sans avoir jamais été inculpé ni présenté à la justice», selon sa famille.
Les autorités saoudiennes ont, en outre, libéré récemment un opposant jugé après avoir été arrêté l'an passé sur le lieu d'une manifestation anti-gouvernementale prévue mais qui n'a jamais pu se dérouler. «Khaled al-Johani a été libéré pour 48 heures, pendant lesquelles il restera sous surveillance» a indiqué un militant ajoutant que son procès, qui a débuté en février, allait se poursuivre.
M. Johani est poursuivi pour «soutien à des protestations», «présence sur le lieu d'une manifestation» et «déclarations à un média étranger qui portent atteinte au royaume saoudien», selon l'acte d'accusation cité par Amnesty, qui considère cet enseignant comme un «prisonnier d'opinion».
L'homme avait été arrêté le 11 mars 2011 sur le lieu d'une manifestation prévue à Ryad, à l'appel de jeunes militants ayant lancé sur internet une «Journée de colère» dans la foulée du Printemps arabe, et qui n'a finalement pas eu lieu en raison d'un fort déploiement des forces de sécurité.
Les heurts se sont récemment multipliés entre la police et les manifestants issus de la minorité chiite qui se dit victime de discriminations notamment dans le domaine de l'emploi. L'est de l'Arabie, riche en pétrole, où se concentre l'essentiel des deux millions de chiites saoudiens, est secoué depuis mars 2011 par des troubles sporadiques qui ont pris une tournure plus violente à l'automne 2011.


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