« Les techniques modernes de gestion et de développement de l’aquaculture comme contribution à la sécurité alimentaire », tel est le thème de l’atelier sous-régional maghrébin de formation initié par la FAO en collaboration avec le département ministériel de Sid Ahmed Ferroukhi au niveau de la magnifique salle de conférence de la wilaya de Tipasa.
Cette rencontre de 03 jours à laquelle participent les experts de la FAO, les représentants du Maroc, de la Tunisie et de la Mauritanie, aux côtés des cadres du Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques et leurs homologues de toutes les wilayas, ainsi que tous les opérateurs économiques du secteur de l’aquaculture, a débuté dimanche.
L’objectif recherché à travers cette rencontre qui s’articulera autour des conférences, des débats et des travaux de groupes, visera à renforcer les capacités managériales et techniques en matière de maitrise des techniques de gestion et de développement de l’aquaculture dans les aspects inhérents à la production d’alevins, d’aliments et les espèces commerciales ; le traitement et la commercialisation des produits aquacoles ; l’organisation des infrastructures existantes ; la lutte contre les pathologies des espèces aquacoles.
Le représentant de la FAO en Algérie a mis l’accent sur la réflexion d’une plate-forme maghrébine en matière d’aquaculture. Il déclare en substance, « le développement sérieux de l’aquaculture assure la sécurité alimentaire, la réduction du chômage et la disponibilité des protéines dans l’alimentation déclare-t-il, se pencher sur la problématique de l’aquaculture et trouver les mécanismes d’une coordination internationale sur l’aquaculture, pour une stratégie de l’essor de ce secteur », conclut-il.
Sid Ahmed Ferroukhi a insisté sur l’importance de la filière aquaculture dans l’approvisionnement en produits de mer. En tenant compte des évolutions de l’aquaculture sur les différents plans qu’il faut à tout prix valoriser, « il est temps pour imprégner l’aquaculture d’une nouvelle dynamique, car en 2050 la production de l’aquaculture (marine, continentale, ndlr) dépassera celle de la mer » dira le ministre.
« Il faut lancer un nouveau programme catalyseur, en mettant à profit les échanges des expériences vécues dans chaque pays maghrébin, dans le choix des sites d’élevage, la production des meilleurs espèces et la commercialisation des produits de l’aquaculture, ajoute-t-il, l’aquaculture est une industrie, les pays maghrébins ont beaucoup de similitudes, l’Algérie est en mesure de prendre en charge l’animation du réseau mixte de l’aquaculture, qui concernera dans un 1er temps les pays du Maghreb», conclut-il.
Ce 3ème atelier sous-régional de la FAO qui se tient à Tipasa, intervient après ceux organisés à Tanger (Maroc), Monastir (Tunisie).
Naoufel Ramdane, Ingénieur principal de la Pêche et de l’Aquaculture au Ministère de l’Agriculture de la Tunisie, déclare, «nous sommes venus en quête de l’amélioration et le développement des recherches dans le domaine de l’aquaculture, trouver les meilleurs moyens pour une bonne commercialisation de nos produits de l’aquaculture dans les pays du Maghreb dit-il, dans notre pays (Tunise, ndlr), les produits aquacoles sont absorbés par le marché local, nous importons des agents et des aliments, tandis que nous exportons que 7% de notre production ajoute-t-il, l’idée du réseau ne doit être qu’une initiative commune maghrébine, qui consiste à protéger d’abord l’environnement et protéger les espèces naturelles, par conséquent nous allons œuvrer pour protéger la Méditerranée», conclut-il.
Quant à Brahim Bakkoury, un producteur des aliments aquacoles et de poisson tilapia au Maroc, il affirme, «nous sommes présents à Tipasa (Algérie) pour échanger nos expériences du point de vue technique, sanitaire et alimentaire avec nos amis algériens et tunisiens car il ne faut pas oublier que l’élevage du tilapia en Algérie est développé indique-t-il. Au Maroc nous avons plusieurs espèces élevées après le tilapia, y compris la conchyliculture (moules, huîtres, ndlr), d’ailleurs nous aurons au Maroc bientôt une ferme d’élevage de crevettes. Nous exportons d’ailleurs certains produits aquacoles précise-t-il, je trouve l’idée de création de réseau est excellente, nous avons abordé ce sujet en 2011 à Tanger, en 2012 à Monastir, donc actuellement la création du réseau d’échange pour l’aquaculture s’impose, pas uniquement pour les chercheurs, mais il faut impliquer d’autres acteurs des pays maghrébins de la filière aquacole. Je pense que cela donnera plus davantage au secteur de l’aquaculture dans le Maghreb», conclut-il.
M'hamed Houaoura
cherche ingenieur en pisciculture pour etude et suivi des projet
ZITOUNI BILLAL - installateur d equipement pisciculture - alger, Algérie
29/06/2014 - 202441
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Posté Le : 22/12/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: actagral.com ; texte: M'hamed Houaoura
Source : El Watan.com du 8 décembre 2013