«Aqmi est moins menaçante pour les intérêts des USA que les autres branches d'Al Quaïda»

Le secrétaire américain à la Défense Léon Panetta, à quelques jours de la date anniversaire de l'élimination du chef d' Al Qaïda, Oussama Ben Laden dans un raid a, dans une interview télévisée diffusée hier par la chaîne CBS News, évoqué l'organisation terroriste et son corollaire l'Aqmi.
Le responsable militaire américain a qualifié dans l'interview l'organisation terroriste dirigée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, actuel «émir» national de l'Aqmi, plutôt comme «une organisation criminelle cherchant à se financer en enlevant des étrangers que comme une vraie menace terroriste». Selon lui, «les Etats-Unis craignent moins les attaques d'Aqmi que celles d'Al Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa) et la branche irakienne de l'organisation qui pourrait profiter de l'instabilité en Syrie».
Autrement dit, Aqmi ne constitue pas une menace pour les USA, contrairement à d'autres branches d'Al Qaïda. Le secrétaire d'Etat américain qui, cependant, dira que «les USA n'ont pas de remède miracle contre Al Qaïda», estime que «bien qu'affaibli, l'islamisme demeure une menace».
Il ajoute, dans cet entretien diffusé en intégralité hier, après diffusion d'une partie mercredi dernier, que malgré la mort d'Oussama
Ben Laden et de l'islamiste américano-yéménite Anwar al-Awlaki, l'organisation terroriste Al-Qaïda reste «une menace réelle pour les Etats-Unis».
«Et il est clair que nous faisons face à Al-Qaïda au Pakistan. Nous faisons aussi face aux ramifications d'Al-Qaïda au Yémen, en Somalie, en Afrique du Nord... et il apparaît que tous les liens d'Al-Qaïda sont impliqués en Afghanistan», a affirmé Leon Panetta. A la question de savoir si les Etats-Unis étaient parvenus à mettre en échec l'organisation extrémiste, M. Panetta répond : «Pas encore», ajoutant :
«Ils (ses membres) restent une menace réelle. Ils courent toujours, et nous devons continuer à accroître la pression sur eux où qu'ils se trouvent».
M. Panetta a toutefois estimé que les forces américaines avaient «porté un coup important à la tête» du réseau. Ce qui, selon lui, fait que l'organisation terroriste n'est plus en mesure de commettre des attentats comme celui du 11 septembre 2011. Il ajoute que la capacité d'utilisation par Al Qaïda d'armes biologiques, nucléaires ou chimiques est «très peu probable».