Algérie

Aqmi confirme qu'elle ne s'accroche pas avec le Mujao Dans une déclaration faite par katibate el moulatamine


Le partage des rôles, au nord du Mali, entre Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao), est confirmé par l'organisation terroriste dirigée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud.
C'est un certain Ould Ahmedou Ould Akhelil, «chargé de communication» de katibate (phalange) des «enturbannés», dirigée par Mokhtar Belmokhtar, alias Abou El Abbès, affiliée à Aqmi, qui l'exprime, dans une déclaration faite à un site proche des groupes islamistes armés sévissant au nord du Mali.
Le «chargé de communication» de la phalange dément l'information publiée par des titres de la presse algérienne selon laquelle Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El Abbès, a été blessé dans la nuit de mercredi à jeudi derniers, dans un accrochage ayant opposé, au nord du Mali, des éléments d'Aqmi et du Mujao. Ould Ahmedou Ould Akhelil a annoncé, dans cette déclaration, que cette information «est sans aucun fondement». Ajoutant : «Il n'y a eu aucun accrochage, ni tirs de coups de feu, même par erreur.»
Pour rappel, le Mujao, dont l'annonce de création a été faite en décembre 2011, est présenté comme étant un mouvement «dissident» d'Aqmi. Aujourd'hui, il semble qu'il s'agit plutôt d'un partage de rôles entre les deux organisations terroristes qui occupent des villes du nord du Mali.
Guéguerre entre «émirs» et non entre organisations
Une sorte de multiplication de fronts, notamment, cherchée par Aqmi et le Mujao, pour tenter de contrecarrer toute lutte contre ces organisations terroristes dans cette partie du Mali, qu'ils utilisent comme bases d'entraînements, de recrutements et de quartier général.
Au plan individuel, il est vrai que des «émirs» d'Aqmi sont en guéguerre autour du «butin» représenté par l'argent provenant du paiement des rançons en contrepartie de la libération d'otages. Parmi ces «émirs», Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El Abbès, et Abdelhamid Abou Zeid, chef de katibate Tarek Ibn Ziad.
Cette phalange avait été créée et était dirigée, en 2003, par Amari Saïfi, alias Abderrezak El Para, ex-»émir» de la zone 5 du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, devenu Aqmi), rappelle-t-on. Abderrezak El Para est présenté comme étant un proche de Hassan Hattab, alias Abou Haydara, ex-»émir» national du GSPC avant de fuir cette organisation terroriste, menacé par Abdelmalek Droukdel devenu «émir» national de la nébuleuse.
Abou Mossaaâb Abdelouadoud avait mis Abdelhamid Abou Zeid à la tête de la très convoitée katibate Tarek Ibn Ziad du fait de l'argent que cette phalange amasse à coups de rançons. L'actuel «émir» national d'Aqmi avait même demandé à Abdelhamid Abou Zeid d'éliminer physiquement, s'il le faut, Mokhtar Belmokhtar, ex-«émir» de la zone 9 de l'ex-GSPC, présenté comme étant proche de Abderrezak El Para.
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