Algérie - Revue de Presse


Installation de l’Exécutif sans les élus du FFS Les élus de certains partis politiques bien implantés dans la wilaya de Tizi-Ouzou ne semblent toujours pas en mesure de travailler de concert. Lors de la première séance de la nouvelle APW, le FFS et le RCD ont ainsi campé sur leurs positions. L’APW de Tizi-Ouzou s’est réunie hier, sous la présidence de Mohamed Ikherbane, le nouveau président, et en présence du wali. L’objet de la réunion a été l’adoption du projet de règlement intérieur, l’installation de l’Exécutif et la présentation du programme d’actions. Les travaux ont commencé vers 10h; tous les élus étaient présents. Cependant, au moment de passer au vote, les élus FFS ont préféré quitter la salle; seuls, donc, les élus RCD, RND et FLN ont voté, adoptant à l’unanimité le projet de règlement intérieur. Une fois la séance de vote achevée, les élus du FFS ont regagné leurs pupitres pour assister à l’examen et l’adoption du programme d’actions et à l’installation de l’Exécutif. Les élus contestataires ont expliqué leur attitude par le fait que «le projet de règlement intérieur a été préparé en l’absence» des élus appartenant à leur groupe. En ouverture de la séance de travail, le P/APW devait déclarer que «le développement de la région est notre priorité et conditionne toutes les positions, et est le moteur de toutes les opérations que nous menons et que nous sommes appelés à mener.» Pour sa part, le wali devait souligner «l’urgence du travail si la région veut accéder rapidement au développement, et notamment rattraper son retard.» Et d’ajouter, apparemment à l’adresse des élus qui semblent s’être cantonnés dans les combats de chapelle politiques, au détriment, souvent, du travail objectif et du développement auquel aspire la région, que «le véritable travail c’est sur le terrain qu’il doit avoir lieu.» Il a également évoqué les principaux actes bloquants, tels le problème des oppositions de propriétaires de terrains pour les projets demandant un «empiètement» sur les terrains, celui des terrains d’assiette en vue, entre autres, de la construction de bâtiments, ou encore le problème le plus criant: celui du blocage des APC qui sont, pour l’heure, au nombre de 17 en Kabylie. Enfin, le premier responsable de la wilaya a affirmé que «le développement n’est pas un problème d’argent; c’est surtout un problème d’engagement et d’union des efforts. En cas d’entente et d’union dans un seul et même objectif, tout retard est rattrapable.» En Kabylie, les deux partis les plus en vue, le FFS et le RCD, n’arrivent apparemment pas à dépasser leur antagonisme et à travailler ensemble. La Kabylie mérite pourtant mieux et attend de ses élus, non pas des «positions tranchées» sur tel ou tel projet mais un mouvement sûr vers le développement. M. Chabane


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