Algérie - Revue de Presse


Saison estivale et environnement au menu La saison estivale, les possibilités en matière de tourisme et les atteintes à l’environnement, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, étaient hier au menu de la séance de l’APW. Ainsi, avec ses 80 km de côtes, Tizi-Ouzou compte, a-t-on appris, 13 plages dont 7 sont autorisées à la baignade et disposent de certaines commodités, dont la surveillance et la protection civile. Les autres plages, même si elles ne sont pas réhabilitées et prises en charge par les autorités, sont elles aussi fréquentées par de nombreux estivants. C’est le cas, par exemple, d’Abechar et de Tamda-Ouguemoune, dans la commune d’Iflissen. Interpellé par les élus, le directeur de wilaya du tourisme dira que ces plages sont interdites de baignade car ne répondant pas aux normes et que leur réhabilitation n’est pas pour demain. Pour ce qui est de la RN 24 menant de Dellys à Tigzirt et longeant la côte, actuellement fermée pour cause d’insécurité, nous avons appris que sa réouverture est conditionnée par le retour de la sécurité dans la région. Lors des débats, plusieurs élus ont relevé la faiblesse de l’enveloppe budgétaire accordée au secteur. D’autres ont souligné le fait que la saison estivale ne doit pas se résumer aux seules plages, évoquant ainsi les autres potentialités de la région en matière de tourisme. Dans cet ordre d’idées, le président de l’APW devait informer l’assistance qu’il a pris attache avec les responsables d’un service compétent en matière de gestion des hôtels et posé le problème de la station de Tala-Guilef, dans la daïra de Boghni. Cette station, qui comprend les hôtels El Arz et Iguider, un restaurant d’altitude et une annexe d’auberge de jeunes, est actuellement fermée. Rappelons que l’hôtel El Arz a été visité en hiver 1994 par des terroristes qui l’ont fortement dégradé. Actuellement, un détachement de gardes communaux et un poste avancé de l’ANP sécurisent les lieux, d’où l’espoir d’une éventuelle réouverture nourri par le P/APW. L’APW s’est également penchée sur l’état de l’environnement dans la wilaya. Un diagnostic sans complaisance a ainsi été fait aussi bien par les élus que par les administrateurs. Ainsi, selon le directeur de l’environnement, M. Oubabas, «la situation est loin d’être reluisante», avec, notamment, la menace de pollution qui pèse sur l’oued Sebaou qui reçoit toutes les eaux usées de la wilaya et la présence sur le territoire de la wilaya de produits toxiques dangereux pour la santé. En effet, la direction de l’environnement a recensé plus de 500 tonnes de déchets non recyclages et non valorisables, stockés dans plusieurs entreprises. Par ailleurs, il a été abordé le problème des margines qui sont rejetées dans la nature par les huileries de la région. Ainsi, sur les 382 huileries inspectées par la direction de l’environnement, seules 81 possèdent des bassins de décantation; les 262 autres en étant totalement dépourvues. Le cas des unités de lavage-graissage a également été soulevé par la direction de l’environnement. Celles-ci, au nombre de 203, ne disposent pas, semble-t-il, de matériel nécessaire au traitement des huiles récupérées qu’elles rejettent carrément dans la nature. Seules, 24 de ces unités disposent d’un déshuileur. L’état peu reluisant de la situation ne s’arrête pas là et le tableau global dressé par l’APW est des plus effrayants quant à l’état actuel de l’environnement qui se trouve être par ailleurs menacé par les nombreux postes transformateurs utilisant des huiles à askarels, les décharges publiques non contrôlées et les déchets urbains.


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