Algérie

APW de Guelma - La céréaliculture en déclin


APW de Guelma - La céréaliculture en déclin
Rien ne va dans trois secteurs, l’agriculture, l’AEP et la santé, les élus le disent, ainsi que la réalité.

Les débats ouverts entre élus et directeurs de l’exécutif, lors de la troisième session ordinaire de l’assemblée populaire de wilaya, tenue les 26 et 27 octobre passés, ont été des plus contradictoires.

Le traitement de dossiers lourds tels l’agriculture, l’alimentation en eau potable et la santé publique ont été au cœur des débats. Et pourtant la situation catastrophique, qui prévaut dans ces secteurs, ne finit pas de tomber dans la banalité et le ridicule.

Ainsi, en s’exprimant par les chiffres, le directeur des services agricoles a présenté à l’assistance deux dossiers des plus éloquents: le premier sur la campagne moisson battage (2010-2011) et le second sur la campagne labours-semailles en cours. Nous retiendrons que les rendements des céréales sont passés de l’année 2008 à 2010 du simple au double, soit respectivement de 12,22 q/ha à 23,03 q/ha avec une légère régression pour la campagne de 2011 (22,33 q/ha).

Or, la réalité est, selon des élus, toute autre.

«Avec leurs matériels déglingués, les fellahs atteignent difficilement des rendements moyens de 13 à 14 q/ha» précisent-ils.

Et d’ajouter:

«Certains sont même réduits à faucher leur blé.» En clair, la spécificité céréalière de la wilaya est fortement compromise.

L’alimentation en eau potable, deuxième dossier chaud de cette session, a été présenté par la direction de l’hydraulique suivie de l’ADE. L’une et l’autre ont tenté d’être rassurantes.

Mais l’ADE, qui se targue de couvrir 29 communes sur les 34 existantes, estime cependant que les conduites d’adduction et les réseaux urbains d’AEP sont de véritables passoires à telle enseigne qu’il est enregistré 5 000 ruptures de canalisation par an.

«En somme, l’eau mobilisée par l’hydraulique va partout sauf dans les robinets des usagers», concluent des élus.

Au summum de la dégradation, la situation qui prévaut dans le secteur de la santé publique est un secret de polichinelle sauf pour les autorités locales.

L’EPH Dr Okbi du chef-lieu de wilaya, est cloué au pilori pour la énième fois à travers un rapport des élus. Du service d’accueil à la buanderie en passant par les cuisines de cet hôpital de 240 lits, rien ne va, et encore moins dans sa mission de prise en charge des malades. «Nous disposons, annuellement, de 124 millions de dinars pour l’hôpital» déclare le nouveau directeur de la santé et de la population qui, visiblement découvre, éberlué, cette situation. «Mes collaborateurs ne m’avaient rien dit de pareille», dira-t-il.

Karim Dadci
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