Après une rencontre avec Tayeb Louh Les pharmaciens «rassurés»

Entre l'augmentation continue des prix du médicament et la revue à la hausse des charges d'exploitation, les pharmaciens ne trouvent plus leurs comptes.Une situation qualifiée «des plus dramatiques» par le Syndicat national des pharmaciens d'officines (SNAPO) qui a interpellé, jeudi, les pouvoirs publics pour prendre en considération leurs revendications. Dans ce cadre, les membres du bureau national du syndicat ont tenu, jeudi, une rencontre avec le ministre du Travail et de la Sécurité sociale et ont eu l'occasion de débattre de toutes les questions liées à son secteur. Le point essentiel abordé, selon un membre du bureau national, a été l'avant-projet sur les marges bénéficiaires qui est en phase de finalisation pour son adoption par le gouvernement. Cette rencontre a été « rassurante » pour les membres du syndicat vu les garanties données par le ministre concernant le contenu «prometteur» pour la corporation des pharmaciens de cet avant-projet. Sur le plan de la révision des marges bénéficiaires, notre interlocuteur, en l'absence de toutes informations sur les taux adoptés à cette marge, a souligné qu'»une chose est sûre, le ministre a assuré que cet avant-projet tient en compte les difficultés économiques actuelles vécues par les professionnels. Ce texte de loi prévoit des marges plus importantes et favorise le médicament générique». Le représentant du SNAPO a rappelé, dans ce contexte, les propositions du syndicat concernant la marge unique à 40%, un différentiel fixe entre la marge du générique et le princeps, en plus d'une marge et la révision du palier des prix pratiqués actuellement. En marge de cette rencontre, le SNAPO a rendu public un communiqué plaidant pour la révision du système des marges et rappelant que «les prix du médicament sont toujours régis par un décret des années 1990 devenu totalement obsolète» et «en totale contradiction avec la politique gouvernementale prônée en faveur du médicament générique». Une situation qualifiée de «très pénalisant» pour le pharmacien d'officine. Pour le syndicat, la profession baigne dans un environnement hostile créé par plusieurs facteurs dont «l'engagement du pharmacien dans le système du tiers-payant, les contrecoups de l'application du tarif de référence, la mise en place de la carte à puce, les installations anarchiques provoquant une augmentation démographique de la profession». Le SNAPO estime, d'autre part, que la profession du pharmacien, aussi noble soit-elle, ne doit pas être défendue uniquement par ceux qui l'exercent, mais aussi par les décideurs en veillant à la préserver de la médiocrité et de la dégradation. LE SNAPO DE CONSTANTINE RENOUVELLE SES INSTANCES