La première transplantation hépatique à l'Ouest, a été réalisée dimanche
à l'établissement hospitalier universitaire du 1er Novembre 1954 (EHU) d'Oran. C'est
ce que nous a révélé hier, le directeur de cet établissement, en précisant que
l'intervention, qui a duré 12 heures, a été réalisée par une équipe médicale algéro-française, sur une patiente de 45 ans qui a reçu un
don d'organe de sa sÅ“ur âgée de 34 ans. Les deux patientes, selon la même
source, sont actuellement hospitalisées et se trouvent en bonne santé.
Le premier responsable de l'EHU précise par
ailleurs, que 5 autres interventions similaires sont programmées pour les
prochains jours. Cet acte médical survient après la réussite dans de la
transplantation rénale qui a concerné jusque-là, 12 patients. A propos de la
présence des deux spécialistes français, le directeur précise que leur apport
est l'assistance technique étant donné que le chirurgien qui a conduit
l'intervention est Algérien et avait déjà pratiqué, dans le même domaine, dans
un établissement de l'Hexagone.
Quant aux capacités de ce service pour répondre à la demande régionale, notre
interlocuteur estime que contrairement à la transplantation rénale qui
nécessite la création d'un second centre pour la région ouest du pays, le
service de transplantation hépatique peut suffire étant donné qu'un autre
service similaire est opérationnel au CHU Mustapha.
Pour rappel, le programme de la transplantation hépatique, lancé en 2003,
s'est heurté à d'énormes difficultés, notamment techniques. En 2009, on avait
recensé, au niveau national, pas moins de 100 malades en attente, alors qu'en 6
ans, seules 28 greffes ont été réalisées. Devant cette situation, les
spécialistes avaient tiré la sonnette d'alarme, au moment où la prise en charge
à l'étranger se faisait au compte-gouttes.
Par ailleurs, notons que la transplantation hépatique nécessite un budget
et des moyens spécifiques et consiste en un travail multidisciplinaire qu'il
faut organiser et mettre en place. A ce sujet, praticiens et associations de
malades se sont interrogés sur les raisons qui ont amené la CNAS à ne plus financer le
programme comme cela a été le cas, durant ses premières années. Considérant que
cette spécialité est une activité de pointe et que le patient nécessite un
suivi rigoureux, les praticiens qui exerçaient au Centre Pierre et Marie Curie
d'Alger, affirment que souvent, ils ont pris énormément de risques d'autant
plus que les patients sont arrivés à des stades très avancés.
Par ailleurs, la question du don d'organe demeure une autre préoccupation
étant donné que sur le nombre de malades nécessitant une greffe de foie, 25%
n'ont pas de donneur et 10 % décèdent de leur maladie.
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Posté Le : 21/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com