Algérie

APRÈS UNE LONGUE «RETRAITE» DE LA SCÈNE ARTISTIQUE Le come-back de Fodil Ouatah


«Tes mélodies au parfum d'amour Adoucissent nos tristes chagrins Absent, mais tu n'es pas mort, Les poètes sont toujours présents ! C'est grâce aux nobles libres penseurs Qu'on avance par tous les temps»
Ces vers sont extraits du poème intitulé Je me permets…, écrit par Fodil Ouatah le 15 mars 2010 à Saint- Priest, en hommage à Jean Ferrat, décédé le 13 mars 2010 à Aubenas, en France. Fodil Ouatah, selon une belle définition, est né en 1955 «entre deux rives et trois cultures, de parents donneurs de vie. De mère sage-femme et de père greffeur». Plus précisément, il est né à Aït Djellil (Béjaïa). Il a aussi des liens de parenté avec la grande artiste H'nifa, surnommée la Piaf kabyle. A l'âge de douze ans, il bricole une guitare pour s'adonner à sa passion. Deux années plus tard, il rejoint Alger. En 1976, Fodil Ouatah traverse la Méditerranée et s'installe à Lyon. La même année, il fait connaissance avec Slimane Azem, une rencontre qui le marquera pour toujours. A Lyon, il devient membre fondateur en 1978 de l'Association culturelle arabo-berbère (Acab). A partir de 1989, il est aussi animateur à la radio associative lyonnaise Radio Canut qui se définit elle-même comme «la plus rebelle des radios». Mais Fodil Ouatah est surtout un chanteur qui écrit en kabyle, en arabe et en français et compose des musiques aux airs folk, chaâbi, hawzi et country. Sur scène, il s'est surtout produit en France, mais il cite volontiers, et avec une certaine nostalgie, son concert à la salle Atlas, à Alger, en juillet 1976. Parmi ses albums, tous édités en France, figurent Ennif sorti en 1985, Zhouth ayarech (1987) et Au nom de l'amour, un strident cri du cœur contre la guerre. Dans son édition du 31 août 1998, le Progrès de Lyon nous apprend que Fodil «a posé sa mandole». Mais on revient toujours à son premier amour. Ouatah, que nous avons rencontré lundi à Alger, nous a confié qu'il a décidé de reprendre sa guitare et sa mandole, et de renouer avec la chanson. «J'ai aussi écrit un livre comportant de la poésie et des visions un petit peu générales sur le monde intitulé Tout est possible et je voudrais bien trouver un éditeur algérien pour le publier», a-t-il ajouté. «Je suis heureux d'être en Algérie et toujours heureux de retrouver mon Algérie», nous dira le libre penseur et humaniste Fodil Ouatah, avant de conclure par ces vers : «Nous gardons dans nos cœurs Des souvenirs impérissables De l'homme plein d'amour Et de valeurs inestimables Passion passionnée bâtisseur Digne, juste et responsable… »
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