Après une grève de 4 jours qu’ils ont observée: Les éboueurs reviennent à de meilleurs sentiments à Tiaret

Après une grève de quatre jours qu’ils ont observée depuis lundi dernier, les éboueurs sont enfin revenus à de meilleurs sentiments avant-hier pour renouer avec leurs activités.

Ce mouvement de protestation amorcé par les agents de nettoiement de la commune de Tiaret depuis la mort de leur collègue suite à un malaise cardiaque, n’est pas en effet passé inaperçu du fait de l’amoncellement effréné mais surtout remarqué des déchets dans les différents quartiers et artères de la ville.

Les scènes de désolation que présentaient des bennes complètement débordées d’ordures de tous genres et dégageant des odeurs parfois irrespirables, n’ont laissé personne indifférent parmi les riverains qui n’arrivaient pas à digérer le mobile d’une telle attitude à même de remettre en cause l’absence du service minimum comme il est prévu généralement dans de telle situation. 

Les amas de déchets qui entouraient les bennes à ordures qui jonchent les trottoirs, attirent très souvent les parasites et autres animaux, ce qui n’est pas sans engendrer des risques en terme de santé publique et d’environnement.

Au niveau de la cité Bouhenni, pour ne citer que cet exemple, plus exactement près de l’hôpital Youssef-Damardji, la scène était des plus illustratives en observant des groupes de vaches ruminant librement et au quotidien de surcroît du papier, du plastique et même des produits hospitaliers dangereux.

«Le taux des risques pouvant découler de la consommation du lait de ces ruminants, reste à imaginer», devait répliquer un habitant de ladite cité.

S’agissant de la grève en question, celle-ci a été enclenchée selon le responsable du parc communal de Tiaret, à l’effet de contester les mauvaises conditions de travail des éboueurs aggravées entre autres, par l’absence de matériel spécifique (bennes roulantes, camions...), de tenues de travail adéquates et autres chaussures de sécurité.

Les éboueurs ont aussi remis en cause l’état défectueux du tronçon routier menant au centre d’enfouissement technique d’être à l’origine de la dégradation du matériel de la commune.

De son côté, le maire de Tiaret tout en qualifiant d’illégale cette grève, devait souligner que l’achat de matériel est assujetti à des procédures administratives, expliquant que 6 bennes mobiles sont pratiquement acquises alors que 4 autres sont en attente d’être livrées.

Mourad Benameur