Algérie

Après une année de blocage, la fin du calvaire



Après une année de blocage, la fin du calvaire
Depuis une année, jour pour jour, la ville de Barbacha vit au rythme des protestations. Une situation qui a divisé la population en deux clans. Le premier s'oppose au fonctionnement de l'APC et appelle à sa dissolution pure et simple, le second qui n'y voit pas de dysfonctionnement, plaide pour l'exercice normal du mandat électif.La genèse de cette affaire remonte aux élections de 2012 où la partie qui a obtenu la majorité relative avec six sièges a voulu accaparer du siège du maire. L'autre, issue d'une alliance qui l'a conforté avec huit sièges, ne pouvait, pour sa part, gérer et a été constamment empêchée de le faire». Véritable dialogue de sourds où le politique voire même un certain extrémisme a pris le dessus, empêchant tout dialogue. Barbacha pour autant, ville savante, a été plongé dans un chaos total qui l'a réduite à en un no man's land. Les citoyens, qui ne savent plus à quel saint se vouer, ont dû déserter leurs demeures, pour se réfugier à Béjaïa-Ville. Seule issue où dès lors, et en sus de l'APC, la daïra n'était pas fonctionnelle et l'absence de toute sécurité favorisait les dépassements et frisait l'affrontement. «On se traitait de goumier», dira un citoyen. «Et n'était-ce la sagesse qui a prévalu, on aurait fini par des affrontements. La société civile a trouvé ses comités de village jusque-la plongés dans le mutisme ... ou attendant le moment. Elle s'est érigée troisième partie, un véritable arbitre qui a pris l'engagement de faire cesser ce marasme. Elle s'est mise de la partie pour régler un conflit qui s'est inscrit dans la durée. Elle s'est exprimée à travers un sit-in devant le siège de la wilaya qui se serait soldé par l'entrevue de la délégation. Le wali, nous dit-on, a promis d'instruire le SG de l'APC qui avait fonction d'ordonnatrice, de réintroduire la mission de l'assemblée et reprendre sa fonction légale. Fin d'un mouvement à travers l'accalmie qui est en vogue en cette fin d'année où le maire (M. Benmeddour) a, pour sa part, été accompagné par une frange de la population à son bureau. Un geste fort apprécié par de nombreux citoyens. Une action non empêchée à un moment qui semble être très favorable à la normalisation. Normalisation qui interviendra pour autant après la convocation du bureau de l'Assemblée à une AG qui se tiendra, selon M. Benmeddour, dans une dizaine de jour et en présence d'un huissier. Est-ce la fin du calvaire ' Tout porte à croire que la situation a évolué sensiblement et la prise de conscience a enclenché le dispositif. Le retour de la daïra, du darak, de la Sûreté en sont des indicateurs. La sagesse a prévalu, le comité citoyen a permis avec tact, intelligence avec ses actions soutenues ce retour à la normale. Normalisation où il est attendu que tous les élus sans exception se mettent de la partie pour mettre en ?uvre 26 projets dormants, pour tout le bien de cette ville belle, rebelle mais consciente.




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