Algérie

Apres une annee d'affrontements meurtriers entre forces de l'ordre et manifestants Le président égyptien cède à la rue


Apres une annee d'affrontements meurtriers entre forces de l'ordre et manifestants Le président égyptien cède à la rue
Au lendemain des violents heurts qui ont fait 82 blessés parmi les opposants et les partisans du régime, le président égyptien, Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, a cédé à la pression de la rue en évoquant un remaniement ministériel 'imminent".
'Nous assisterons bientôt à des changements dans ce gouvernement qui toucheront plusieurs ministères", a-t-il affirmé dans une interview diffusée par la télévision publique égyptienne. Le président islamiste a justifié sa décision par le souci 'de réaliser l'intérêt général", en niant que ce remaniement soit lié aux pressions de l'opposition.
Celle-ci réclame un gouvernement d'union nationale et fait du limogeage du Premier ministre Hicham Qandil une 'condition sine qua non" pour participer aux législatives prévues à l'automne.
Or, Morsi a régulièrement répété sa confiance à Qandil, repêché du gouvernement de l'armée qui avait assumé l'après- Moubarak jusqu'à l'élection du candidat islamiste.
Il s'est donc déjugé face à la pression de la rue. 'Un remaniement ministériel et au niveau des gouverneurs sera opéré, et les responsabilités seront confiées aux plus qualifiés, pour répondre aux aspirations de la révolution", a-t-il promis sur son compte Twitter sans plus de précisions, mais il a signé ainsi l'aveu d'échec de sa politique, une année après son accès au pouvoir.
Son Premier ministre ne sera pas désavoué à 100% ; selon les médias du Caire, Qandil pourrait remplacer le ministre de la Justice Ahmed Mekki, dont l'opposition a demandé la tête. Morsi va donner le change en procédant au renvoi de six ou huit ministres et à d'importants changements parmi les gouverneurs, selon une source de son cabinet. 'Parmi les ministères touchés, certains sont importants", a ajouté celle-ci, en refusant de préciser lesquels. La présidence de Morsi, élu en juin 2012, est émaillée d'affrontements meurtriers entre manifestants et policiers et de heurts confessionnels. Le gouvernement de Qandil devait en outre faire face à une situation économique catastrophique, l'Egypte étant, depuis la révolte, confrontée à une montée du chômage, une baisse des revenus du tourisme et à un effondrement des investissements étrangers en raison du climat d'instabilité politique. L'annonce de ces changements est intervenue à quelques jours d'un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour l'octroi d'un prêt de 4,8 milliards de dollars. Si Morsi s'en est dit convaincu, un certain nombre d'économistes et d'observateurs étrangers se montrent circonspects.
L'Egypte, en effet, a continué de tourner depuis la chute de Moubarak en février 2011.
Tous les indicateurs sont au rouge : de 36 milliards de dollars avant la révolution, les réserves de change sont tombées à 13 milliards, soit l'équivalent d'à peine trois mois d'importations. Combien de temps le gouvernement aura-t-il encore les moyens d'acheter du blé dont l'Egypte est le premier importateur mondial, et du carburant ' La question taraude les Egyptiens. 'Nous commenterons quand nous verrons les changements, il y a trop de variables. Mais nous avons clairement fait savoir que pour nous, ce dont l'Egypte a besoin, est un gouvernement d'union nationale, susceptible de rétablir la confiance", ont déclaré les représentants de l'opposition.
D. B
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