Algérie

Après une année 2010-2011 fortement perturbée UNE RENTREE UNIVERSITAIRE SUR FOND APPREHENSIONS



Après une année 2010-2011 fortement perturbée                                    UNE RENTREE UNIVERSITAIRE SUR FOND APPREHENSIONS
Alors que les étudiants se plaignent, entre autre, du retard et du non-achèvement du programme pédagogique, le discours officiel se veut rassurant : 'Tout va bien dans le secteur de l'enseignement supérieur et tout est prêt pour la prochaine rentrée universitaire'.
L'année universitaire qui s'est achevée a été fortement perturbée, ce qui a engendré un important retard sur les programmes pédagogiques et les examens de fin d'année (synthèses et rattrapages). Elle a été également marquée par un mouvement de contestation de plusieurs mois mené par des étudiants qui réclamaient l'annulation d'un décret présidentiel portant sur la valorisation des diplômes. Ce décret qui était à l'origine de la grève illimité touchant la quasi-totalité des universités du pays ainsi que les grandes écoles a été finalement abrogé. Cette décision d'annulation n'a pas calmé les étudiants. Bien au contraire, elle les a davantage mobilisés pour d'autres revendications, particulièrement celles liées au système LMD, la réforme des programmes pédagogiques et le problème de l'insécurité dans les universités. Selon plusieurs étudiants, organisations estudiantines et enseignants, jamais une année universitaire n'a été autant perturbée et aussi courte que celle de 2010/2011. Malgré le retard enregistré, la tutelle n'a pas jugé utile de prolonger l'année universitaire afin de finir les programmes pédagogiques. À en croire étudiants et enseignants, le taux moyen des cours dispensés durant cette année est de 60%. 'Autrement dit, les étudiants en fin de cycle pour l'année universitaire 2010/2011 seront diplômés à 60%', ironise un enseignant du département des langues étrangères à l'université de Bouzareah. Depuis quelques jours, l'université des sciences sociales et humaines de Bouzareah et les autres sont en pleine période d'examens. Les étudiants se limitent à la révision des quelques cours dispensés, les enseignants suivent le programme tracé par l'administration et cette dernière ne semble pas prendre en considération les aléas des perturbations et des mouvements de protestation devenus inéluctables. Du côté des officiels, tout va bien dans le secteur est tout est prêt pour la nouvelle rentrée universitaire. Les représentants du ministère de tutelle, comme à chaque année, s'engouffrent dans des chiffres. Selon eux, la capacité d'accueil globale a été portée, pour la rentrée universitaire 2011/2012 à 1 404 700 places pédagogiques, augmentant ainsi de plus de 150 000 places par rapport à la précédente rentrée. L'effectif des enseignants est en constante progression, soit 40 137 dont 7 916 de rang magistral. Le rapport de la tutelle met, également, en exergue la généralisation du système LMD sur l'ensemble des universités, centres universitaires et école, toutes filières confondues. Selon les représentants de la tutelle, le rapprochement du secteur de l'enseignement supérieur avec le secteur socioéconomique se poursuit par l'ouverture de licences et de mastères à finalité professionnelle directement orientés vers les besoins du secteur économique, précisant qu'un total de 354 licences et 126 mastères professionnalisants ont été déjà habilités. Selon le ministère de l'Enseignement supérieur, 525 nouvelles licences dans plusieurs branches et 727 mastères ont été ouverts pour la rentrée 2011/2012. Neuf nouvelles filières d'excellence ont été également, instituées pour la prochaine rentrée ce qui s'ajoute à 30 autres. Sur la question de qualité, une commission nationale de mise en place d'un système d'assurance qualité dans le secteur de l'enseignement supérieur a été créée dont la mission consiste à élaborer un modèle national d'assurance qualité. 'Tout va bien dans le secteur', réitère le discours officiel, alors que les universités algériennes est encore en ébullition. Concernant la grève qui a touché l'université, le ministre de l'Enseignement supérieur avait déclaré, il y a quelque mois de cela, qu'elle était basée sur l'incompréhension et des rumeurs. Il a tenté de rassurer les étudiants et les a appelés à une rentrée calme et sereine. Maintenant, reste à savoir si le département de Harraoubia a été assez convainquant.
N. B.
Algeriemeilleur 09-10-2011 23:36
un ancien de 54 09-10-2011 22:33
un ancien de 54 09-10-2011 22:32


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