Algérie

Après un tirage au sort au niveau de la CWSEL : La position des bulletins de vote rendue publique


La dernière complication de l'acte de vote vient d'être rendue publique. En effet, au niveau de la CWSEL, a eu lieu le tirage au sort concernant la disposition des bulletins de vote des candidats pour les législatives du 10 mai. Listes des partis politiques en lice comme celles des indépendants ont été logées à la même enseigne, c'est-à-dire soumises au même tirage au sort. Ce qui n'a pas manqué d'irriter certains : mais se trouvant en fin de parcours et très engagés dans l'opération elle-même, ils préfèrent ravaler leur colère. Ainsi, le bulletin de vote d'une liste indépendante identifiée par la lettre arabe «D» sera «exposée» à la trente-septième position, alors que celui d'un des partis à la vingtième place. Donc, pour le simple électeur, il doit impérativement ramasser quarante-trois bulletins avant de se retrouver dans l'isoloir pour choisir la liste de son choix. Du côté de certains candidats, on craint que cette opération ne soit pas du tout aisée, notamment pour les personnes âgées et analphabètes qui constituent une bonne proportion de l'électorat fidèle.
Soulignons que c'est le troisième tirage au sort auquel ont été soumis les candidats. Après celui des positions sur les sites d'affichage, ils ont subi un autre concernant le chiffre pour les partis, et la lettre alphabétique pour les indépendants, devant identifier les listes en lice. Mais ce dernier tirage au sort est considéré comme le plus catastrophique par rapport à certains candidats qui vont jusqu'à le considérer comme un coup annihilant tous leurs efforts fournis durant trois semaines de campagne. On craint que les électeurs se perdent dans leur choix du bulletin de vote. Dans ce sens, on rappelle un précédent qui avait permis à un parti jugé sans ancrage de bénéficier des voix d'un autre parti islamiste. Dans ce cadre, jugeant de bricolage au coup à coup, il a émis le souhait que toutes les formalités techniques soient définies et arrêtées bien avant le lancement de la campagne.
Par ailleurs, on apprendra que tous les candidats en lice n'ont pas pu désigner leurs contrôleurs au niveau de tous les bureaux de vote. Sur les 43 listes en course, plus que la moitié n'a pas pu mobiliser le nombre suffisant de superviseurs pour couvrir la totalité des bureaux de vote au niveau de la wilaya. Ce qui démontre le peu d'ancrage, notamment des nouveaux partis récemment parvenus sur la scène politique nationale. Pour répondre aux normes, chaque formation doit mobiliser presque trois cents personnes : 261 pour la supervision et 26 pour la réception des PV au niveau de chaque chef-lieu de commune. Ce manque de superviseurs va se traduire par la réduction du nombre des contrôleurs dans chaque bureau. Pour contourner cette difficulté, la commission de surveillance, composée, il faut le rappeler, par les représentants des partis politiques, va désigner trois superviseurs dans chaque bureau de vote au lieu de cinq. A moins qu'à la dernière minute, les listes en course recrutent des contrôleurs, comme certains ont pris l'habitude de le faire.


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