Algérie

Après un nouvel an sanglant La Syrie divise la Ligue arabe



Après un nouvel an sanglant                                    La Syrie divise la Ligue arabe
La répression du régime ne s'arrête donc pas, malgré la présence des observateurs, ce qui a fait dire au président du Parlement arabe que celle-ci est inutile et d'aucun effet.
Le président du Parlement arabe, Salem el-Diqbassi, a appelé au 'retrait immédiat des observateurs arabes (en Syrie), le régime syrien continuant à tuer des civils innocents,' alors même qu'un deuxième groupe d'observateurs est attendu jeudi prochain à Damas. Pour le chef de ce comité consultatif composé de parlementaires issus des 22 pays membres de la Ligue arabe, les agissements du régime Assad 'sont une violation claire du protocole arabe qui prévoit de protéger le peuple syrien.' Il a affirmé, en outre, constater 'une escalade de la violence avec davantage de personnes tuées y compris des enfants, et tout cela en présence des observateurs.' Parmi les premières victimes de 2012, en effet, il y a un enfant de sept ans touché par balles alors que les forces de sécurité ciblaient la voiture de son père qui l'accompagnait, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, qui fait état de quatre autres tués à Homs.
Partout dans le pays des manifestations ont encore eu lieu à l'occasion du nouvel an, selon des vidéos qu'il est difficile d'authentifier et dont on ignore souvent l'origine. 'Nouvel an sans fer ni chaînes', 'Le peuple veut le départ de l'assassin' ou encore 'Le monde entier accueille le nouvel an avec des feux d'artifice, en Syrie nous l'accueillons par des balles et des chars' sont quelques-uns des slogans scandés par des manifestants ou imprimés sur des banderoles et autres pancartes. Les observateurs arabes se sont scindés en plusieurs groupes qui étaient, dimanche, à Homs, Idleb, Deraa et dans la banlieue de Damas. Se déplaçant toujours sous forte escorte militaire, ils n'ont dressé, pour l'heure, aucun rapport sur ce qu'ils ont pu constater depuis leur arrivée dans le pays.
La mission des observateurs, qui a commencé le 26 décembre, fait partie d'un protocole qui prévoit également l'arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait de l'armée des villes et la libre circulation dans le pays pour les observateurs et la presse.
La répression du régime ne s'arrête donc pas, malgré la présence des observateurs, ce qui a fait dire au président du Parlement arabe que celle-ci est inutile et d'aucun effet.
Il va de soi que le caractère consultatif de cet organisme ne confère pas un caractère exécutoire aux propos de son président. Il est même prévisible que son appel au retrait immédiat des observateurs divise la Ligue arabe, au moment où ces mêmes observateurs n'ont rendu public aucun communiqué sur la situation en Syrie.
L'enjeu est en effet capital, car si les observateurs venaient à se retirer, la dernière porte de sortie se refermerait sur le président syrien qui pourrait alors craindre le pire des épilogues. La situation est, de plus, très complexe.
Bien que les Nations unies estiment à plus de 5 000 le nombre de victimes depuis le début de la contestation déclenchée le 15 mars de l'année dernière, il est difficile d'avoir une vision précise de la situation. L'accès des médias étrangers au pays étant drastiquement limité par le régime, les vidéos capturées par téléphones portables et diffusées sur Internet par des militants sont quasiment les seuls témoignages en provenance de Syrie.
M. A. B


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