Algérie

Après un énième effondrement survenu dans la soirée de lundi



Les Hamraoua menacent d’envahir la rue Une autre bâtisse, située au numéro 11 de la rue Benyamina à El Hamri, s’est effondrée, avant-hier soir, apprend-on auprès de la Protection civile. La dalle de la bâtisse s’est effondrée complètement, blessant grièvement à la tête un nourrisson, âgé d’une année. Aderrahmane est aujourd’hui à combattre la mort au service de réanimation des UMC du CHU d’Oran. Il a été retiré difficilement des décombres par les éléments de la protection civile, avant d’être évacué vers les UMC du CHUO et soumis à des soins intensifs. En fait, dans ce quartier, il est question de 500 familles environ dont les bâtisses menacent de s’écrouler à n’importe quel moment et les Hamraoua semblent se rebiffer. Ils menacent en tout cas de relancer le mouvement de protestation et d’investir de nouveau la rue pour demander que leur situation soit effectivement prise en charge, en refusant, cette fois-ci, de croire aux promesses. «Aujourd’hui, nous voulons du concret», dira à ce propos un jeune père de famille rencontré hier dans le mythique quartier d’Oran. Après les émeutes inopinées des Hamraoua qui ont crié haut et fort le déni dont ils sont victimes, les pouvoirs publics ont bougé dans tous les sens, le temps de se justifier que «le délabrement d’Oran a atteint un niveau irrémédiable». «Cela dépasse nos capacités et nos moyens», ont-ils déclaré à plusieurs occasions. «El Bahia, à son corps défendant, subit aussi le délabrement cérébral des responsables. Comment ses responsables peuvent-ils continuer à occuper les bureaux alors qu’ils n’arrivent pas à préserver l’intégrité et la vie des citoyens?», avaient répliqué les Hamraoua. Il faut rappeler que trois femmes sont mortes dans cette nuit fatale. La délégation du secteur urbain a proposé d’évacuer toutes les familles dans un camp de maisons préfabriquées. Une étude a été élaborée et même les entreprises qui fournissent les chalets ont été retenues... en catimini, apprend-on. La wilaya a refusé catégoriquement cette proposition pour des raisons rapportées par une source crédible: «Primo, pour des causes sécuritaires: rassembler des centaines de familles dans un camp, à la périphérie de la ville, serait un danger sécuritaire. Secundo, l’attribution des marchés des chalets et du réaménagement est douteuse et onéreuse. Tertio, ce camp pourrait exister perpétuellement alors qu’il sera censé être de transit». Depuis, aucune solution n’a vu le jour. Le discours de Ould Abbès prononcé au lendemain des évènements est qualifié aujourd’hui par les familles vivant avec la hantise de voir leurs maisons leur tomber sur la tête de «paroles en l’air». Désormais, c’est le ras-le-bol et les Hamraoua menacent donc de réitérer leur mouvement de protestation.   Benachour M.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)