Algérie

Après un accord entre les syndicats et le ministère



Après un accord entre les syndicats et le ministère
La facture de la reprise est évidemment salée car la Fonction publique a fait des concessions sur des demandes dont l'application aura de lourdes incidences financières. À titre d'exemple : le simple instituteur, qui a accompli 10 ans de service, passe des catégories 10 ou 11 à la 14.Grand ouf de soulagement ! C'est bel et bien le retour à l'école ! La longue grève des enseignants et travailleurs du secteur de l'éducation affiliés à l'Unpef est finie. Pour cette année scolaire, du moins. Les deux autres syndicats représentant les enseignants du secondaire (Snapest et Cnapest) ne manqueront pas de faire de même dès que leurs négociations avec la Fonction publique se terminent et leurs conseils nationaux respectifs convoqués pour évaluer le PV signé. Il aura fallu, donc, que le Premier ministre se penche sur le dossier de la contestation sociale pour que les élèves retrouvent enfin les bancs de l'école. Mission accomplie pour le ministre chargé de la Réforme du service public, Mohamed El-Ghazi, désigné par Sellal pour lancer une médiation entre le Premier ministère et les syndicats grévistes.À dire vrai, l'arbitrage du Premier ministre était le premier pas vers le dégel de la crise. Chargées d'accusations et de critiques mutuelles, les premières semaines de la fronde n'ont fait qu'envenimer la situation et élargir le fossé qui séparait les deux partenaires. Les hostilités étaient telles que le conflit avait pris l'allure de règlement de comptes. Trois délégations syndicales ont été sommées de quitter la réunion en raison de l'absence de leur président. La réunion a finalement eu lieu en leur présence, mais n'a pas abouti. La tension est montée d'un cran poussant les grévistes à reconduire leur mouvement pour la quatrième semaine consécutive. Ce qui poussera le ministre de l'Education à évoquer le report des examens scolaires. Mais au moment où Baba Ahmed se préoccupait du changement des dates des épreuves scolaires, la médiation de Mohamed El-Ghazi aboutissait. Et c'est tant mieux pour les élèves notamment les candidats aux trois épreuves scolairesLa Fonction publique lâche du lest et crée un précédentIl faut dire que les syndicats, qui ont fait montre d'une obstination sans faille, ont réussi à faire plier la Fonction publique. Le retour des élèves sur les bancs de l'école après quatre semaines de débrayage coûtera beaucoup plus cher que la rentrée scolaire officielle. La facture de ce fragile retour de stabilité dans le secteur est non seulement salée, mais risque de créer un précédent comme c'est toujours le cas sur le plan de la revendication sociale. À plus forte raison quand le gouvernement est forcé à lâcher du lest après un refus catégorique. Et c'est le cas. L'un des principaux points d'achoppement dans les négociations sur lequel le gouvernement a fini par céder, est relatif à l'intégration des instituteurs détenteurs de licence et ceux ayant suivi une formation dans le cadre de la convention Men-Mesrs d'accéder au grade de professeur formateur ou principal. C'est-à-dire passer des catégories 10 ou 11 à la 14. Baba Ahmed avait exigé au préalable une formation. "Ce qu'il demande s'apparente à la promotion d'un infirmier au poste de médecin après 10 ans ou 20 ans de service. Ce qui est inacceptable car l'ancienneté ne remplace pas la formation", avait justifié le ministre de l'Education nationale. Mais c'est chose faite aujourd'hui. Ceci sans oublier les autres revendications sur lesquelles la Fonction publique a également cédé, ouvrant la voie à d'autres syndicats de faire de même, comme ce fut le cas pour la demande de la révision des statuts particuliers de différents secteurs suite à l'amendement de celui de l'éducation.M BNomAdresse email




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