Algérie

Après un accord avec leur direction: Les cheminots reprennent le travail



La réunion tenue, avant-hier, à Alger entre les représentants de la Direction générale de la SNTF et le partenaire social en présence de représentants du ministère de tutelle semble avoir ramené l'ensemble des parties à de meilleurs sentiments. Après le mouvement de grève «inopiné» de dimanche dernier qui a causé des perturbations notables du trafic ferroviaire, notamment dans la périphérie d'Alger, la fédération Nationale des Cheminots (FNC) semble en effet opter pour la désescalade. «Suite aux négociations collectives du travail menées entre la Direction Générale de la SNTF et son partenaire sociale FNC en présence des représentants du Ministère de tutelle, lors de la réunion tenue le 28 juin 2021, il a été décidé que l'ensemble des points revendiqués par les travailleurs figurant sur le communiqué de la FNC du 26 juin 2021 seront débattus ultérieurement entre la Direction Générale et la Fédération nationale des cheminots en présence des représentants du Ministère de la Tutelle », lit-on dans un avis aux travailleurs publié par la Fédération sur les réseaux sociaux.A l'issue de leur réunion lundi, les deux parties ont convenu, précise par ailleurs un autre document de la FNC intitulé « accord collectif de travail » d'une feuille de route qui se décline en trois points. D'abord, « l'application du décret présidentiel fixant le SNMG à 20.000 DA sur solde du mois de juin 2021 ». Deuxièmement, « entamer les négociations avec les représentants de la Fédération Nationale des Cheminots à compter du O1 Juillet 2021 pour l'harmonisation et le réajustement de la grille des salaires sur la base du point indiciaire de la valeur de 82 DA, applicable sur solde du mois de juillet 2021 ». Et enfin, « arrêter les modalités de mandatement des rappels par échéancier dans l'accord collectif dans le prochain accord collectif DG/FNC ». Pour rappel, le transport ferroviaire a connu dimanche dernier des perturbations de trafic dans la périphérie d'Alger à cause d'une grève observée par des employés du secteur, qualifiée par la direction de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) d'«illégale», car ne respectant pas les conditions requises.
Activant sous la bannière de l'UGTA, la FNC a pour sa part rendu public un communiqué dans lequel «elle a annoncé son entrée dans une grève nationale ouverte à compter de la mi-journée de dimanche 27 juin». Un mouvement motivé, selon la même source, par «la situation socioprofessionnelle de la SNTF», avant de revendiquer à ce propos, «le maintien des acquis syndicaux socioprofessionnels ainsi que la régularisation de la grille des salaires (le point indiciaire 82 et non 80) et la prise en charge de l'affaire des fonctionnaires licenciés».
Au sujet des salaires, la SNTF avait indiqué, samedi dans un communiqué adressé à l'ensemble de ses employés, procéder à l'application du décret présidentiel fixant le salaire national minimum garanti (SNMG) à 20.000 dinars à compter de juin 2021.
La SNTF avait affirmé que la question relative à l'écart de 500 dinars qui équivaut au point indiciaire 82 serait examinée ultérieurement sous l'angle de l'augmentation du salaire de base et de l'actualisation de la grille des salaires.
Selon la société, il existe en effet une différence entre le SNMG fixé par le décret présidentiel du 7 avril 2021, d'ailleurs non négociable, et le salaire de base qui est négociable en fonction de la situation et de la spécificité de chaque entreprise.
Concernant l'effet rétroactif de cette augmentation à compter de juin 2020, la même source a rappelé que le partenaire social avait été invité à la table des négociations, en mai dernier, pour la mise en place d'un échéancier de versement des rappels aux travailleurs en tenant compte de la situation financière « critique » que traverse la société. Dans ce cadre, la direction de la SNTF a tenu à souligner son attachement à la préservation de la Société et des acquis des travailleurs dans le respect des dispositions et des lois en vigueur. Quant aux employés licenciés, un responsable de la SNTF cité par l'APS a expliqué qu'il s'agissait de quatre fonctionnaires, dont les dossiers sont entre les mains de la justice, qui seront réintégrés dès que la justice aura tranché sur leur cas.


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